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<strong>Du rire plein sa valise</strong>

Récipiendaire de la Coupe du meilleur rire du Québec, en 2010, Nicole Veillette est aussi devenue, en 2011, animatrice agréée du Yoga du rire.

Du rire plein sa valise

Publié le 13/03/2012

Petite fille, elle était plutôt de nature tranquille. Puis, à l’adolescence, une visite au parc Belmont, et particulièrement sa rencontre avec la femme du parc Belmont, marquera un tournant important dans sa vie. «Son rire était partout. Tout de suite, je me suis dit qu’un jour j’allais rire comme elle», raconte Nicole Veillette, une résidante de Saint-Eustache.

Dès lors, plus qu’un évacuateur de stress, le rire est devenu le carburant de cette femme, son oxygène, la source même de sa vie. «J’aime rire, j’aime faire rire. Sans raison. Juste pour le plaisir de rire», poursuit-elle. Ses deux fils, aujourd’hui devenus des adultes, ont été son premier public. «J’adorais les faire rire», souffle-t-elle.

Depuis 22 ans, c’est à la Résidence Saint-Eustache, là où elle travaille à titre de préposée aux bénéficiaires, qu’elle pratique sérieusement et quotidiennement son art du rire. «Ces gens dégagent tellement d’énergie et d’amour. Mon salaire n’est pas bien élevé, mais ma plus belle paie, ce sont eux», concède-t-elle volontiers.

Si le rire a toujours été présent dans la vie de Nicole Veillette, il en est véritablement devenu le moteur au cours des années. Une façon pour elle de changer le négatif en positif. «Et puis, du rire, j’en ai plein ma valise», lance-t-elle dans une grande envolée… de rire.

Un rire reconnu

En octobre 2010, Nicole Veillette a vu son rire la propulser sous les projecteurs lorsqu’elle est devenue, parmi 12 finalistes venus des quatre coins du Québec, la gagnante du premier Grand Championnat de rire de Montréal. Ont suivi des participations à diverses émissions comme, entre autres, Nous avons les images, animée par Anthony Kavanagh, et Des kiwis et des hommes, diffusée sur les ondes de Radio-Canada. «Depuis ce temps, je vois la vie de façon tellement plus positive qu’avant», glisse-t-elle.

Sans compter ses rêves qui, outre celui de sauver la Terre, n’en finissent plus de se multiplier. «J’espère participer à l’émission Le Banquier. Si je gagne, je ferai construire un mécanisme, comme la femme du parc Belmont, mais avec ma face. Et je déposerai ces boîtes partout dans les parcs. Ensuite, je m’achèterai une Westfalia et je me promènerai à travers le Québec pour faire rire les gens», énumère-t-elle.

Dans l’immédiat, celle qui détient depuis récemment son diplôme d’animatrice agréée du Yoga du rire prévoit s’installer dans les parcs de Saint-Eustache, durant la belle saison, afin d’offrir à qui voudra bien l’entendre et l’écouter des exercices de rire combinés à des exercices respiratoires, comme elle le fait déjà au travail, sur son heure de dîner.

«Je ne pourrais plus vivre sans mon rire. Le rire, il faut le manger à la grosse cuillère et suivre son instinct», laisse tomber celle qui, faut-il s’en surprendre, rêve aussi d’amorcer une tournée des entreprises de la région afin d’offrir aux employés et partager avec eux ce qu’elle chérit par-dessus tout: son rire. «J’aimerais ça que ce soit mon travail», termine-t-elle, du rire plein les yeux.