Artistes variés
Douze hommes rapaillés
Spectra Musique
Les disques hommages ou thématiques ont toujours été nombreux, et plus particulièrement ces dernières années au Québec. Il y en a certains dont on se serait facilement passé. Il y en a d’autres dont le résultat est couci-couça. Et il y en a d’autres, très peu, dont on se désolerait s’ils n’avaient pas vu le jour. C’est le cas de l’album Douze hommes rapaillés qui offre une vitrine, à la fois en mots et en musique, à une partie de l’œuvre de Gaston Miron, considéré comme le plus grand poète du Québec. L’album en question a été placé sous la direction artistique de Gilles Bélanger et sous la réalisation de Louis-Jean Cormier, l’un des membres de la formation Karkwa, récente révélation musicale de la scène musicale québécoise. En tout, douze hommes rapaillés, les Jim Corcoran, Louis-Jean Cormier, Michel Rivard, Richard Séguin, Daniel Lavoie, Martin Léon, Yann Perreau, Plume Latraverse, Michel Faubert, Pierre Flynn, Vincent Vallières et Gilles Bélanger lui-même chantent donc douze textes de Gaston Miron, dont certains que Chloé Ste-Marie a déjà endisqués. Si, bien sûr, chacun y apporte sa facture musicale, on sent surtout une belle continuité, d’une pièce à l’autre. On parle ici d’un superbe album qui n’a vraiment rien de «déparaillé». On parle aussi ici d’un hommage bien rendu à Gaston Miron. Bravo! (Benoît Bilodeau) 
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Bruno Pelletier
Microphonium
Disques Artiste 
[www.brunopelletier]
Qu’il le veuille ou non, le nom de Bruno Pelletier sera à tout jamais associé à la chanson Le temps des cathédrales, entendue des centaines, des centaines et des centaines de fois. Mais, Bruno Pelletier, c’est plus que cette seule chanson. Sur scène, il est capable de nous étonner en sortant de son chapeau des chansons de Fiori-Séguin ou de Gino Vanelli. Il compte, on a tendance à l’oublier, pas moins de dix albums à son actif, dont le plus récent, le premier album à proposer de matériel original en six ans, figure déjà en tête du palmarès des ventes. Sur ce nouvel album, Bruno Pelletier nous fait entendre 12 titres qui naviguent, comme il aime le faire, entre le lyrique, le populaire et même le jazz. Ce dixième album, qui marque incidemment les 25 ans de carrière de Bruno Pelletier, a bénéficié de la collaboration de personnes de renom, dont Daniel Lavoie, Serge Lama, Michel Cusson, Marc Dupré, Jean-François Breau, Frédéric Baron et Catherine Major. On s’en doute, il s’agit d’un album bien léché, bien fait, sur lequel Bruno Pelletier est tout en voix. Pas étonnant qu’il soit déjà numéro un! (Benoît Bilodeau) 
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Douze hommes rapaillés - Bruno Pelletier

Les Cowboys Fringants
Sur un air de déjà vu
La Tribu 
[www.cowboysfringants.com]
Après avoir rempli la mythique salle de l’Olympia de Paris trois soirs plutôt qu’un, au début du mois de février, les Cowboys Fringants sont de retour au Québec pour nous proposer un nouvel album en magasin, sorti en même temps que L’expédition, au mois de septembre dernier, mais qui n’était disponible qu’en téléchargement ou en vente lors des spectacles. L’album, le septième en carrière du groupe, considéré comme la «face B» de l’album L’expédition, comporte donc pas moins de 17 pièces qui n’avaient pas été retenues. Plusieurs sont plus légères et rigolotes que celles que l’on retrouve sur le précédent et proposent des sonorités plus country rappelant les Cowboys de la première heure. Les fans des Cowboys Fringants y retrouveront avec grand plaisir de nouveaux personnages, des chansons absurdes, des chansons à boire et même une chanson à message. Encore une fois, les Cowboys Fringants ne font pas les choses comme les autres, et c’est tant mieux! C’est d’ailleurs pour cela, sans aucun doute, qu’ils sont des milliers à les aimer. 
Benoît Bilodeau 
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Térez Montcalm
Connection
GSI Musique 
[www.myspace.com/montcalmterez]
Unique et originale, dotée d’une voix tout autant unique et originale, la chanteuse et musicienne Térez Montcalm, que l’on avait presque oubliée, est de nouveau sous les projecteurs avec un cinquième album en carrière. Son quatrième, paru en mars 2006, son premier album en anglais, comportait, rappelons-le, trois compositions originales, plusieurs grands classiques du jazz ainsi que des chansons de Eurythmics, Elton John et Jimi Hendrix. Cet album, sorti en Europe, lui a surtout valu de donner sur le vieux continent pas moins de 150 spectacles au cours des deux dernières années et d’en vendre, au total, 60 000 copies. La chanteuse à la voix éraillée nous revient donc avec un nouvel album qui, cette fois, regroupe 11 titres, dont cinq en anglais et trois chansons originales, en plus d’une nouvelle version de son grand succès Risque, sorti en 1994. Réalisé, comme le précédent, par Michel Cusson, un ex-membre membre de la formation de jazz Uzeb, l’album propose également sept reprises, dont C’est magnifique, écrite par Cole Porter, Where The Streets Have No Name, de U2, Je n’attendais que toi, écrite par Charles Aznavour pour Édith Piaf, et C’est extra, de Léo Ferré. Bien sûr, il est impossible de ne pas tomber sous le charme de cette voix particulière qu’a Térez Montcalm qui, ici, navigue dans le répertoire français, jazz et pop. Difficile de ne pas aimer&#8230; 
Benoît Bilodeau 
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Les Cowboys Fringants – Térez Montcalm

Stephen Barry – Andrew Cowan
Duo
Disques Bros.
stephenbarry.bros.ca
Considéré par plusieurs comme le père du blues québécois, le contrebassiste Stephen Barry a la réputation d’être l&#8217;un des meilleurs bluesman au Canada. Au cours des 30 dernières années, il a, avec son band, accompagné les John Lee Hooker, Bo Diddley, Buddy Guy, Big Mama Thornton et, plus récemment, les Hubert Sumlin, Pinetop Perkins, Johnnie Johnson, Susie Arioli, sans oublier le très respecté Oliver Jones. Cette fois, Stephen Barry a choisi d’enregistrer un album avec un complice de longue date, le guitariste Andrew Cowan, qu’il a rencontré pour la première fois en 1965. Depuis, les deux hommes ont eu l’occasion de jouer ensemble à maintes reprises. L’an dernier, Barry et Cowan étaient justement à Joliette pour une série de spectacles au cours desquels ils reprenaient une vingtaine de classiques du répertoire country, folk et blues traditionnel. Il n’y avait donc qu’un pas à faire pour que le tout soit transposé sur album. C’est maintenant fait avec la sortie de l’album Duo sur lequel les deux musiciens proposent 17 pièces de facture «roots». Sur des arrangements signés Andrew Cowan, on a ainsi droit à des pièces comme Love in Vain, de Robert Johnson, Fourty-Four, See See Rider et Betty and Dupree, sans oublier Goin’ Away Baby, d’Eric Clapton, et All Along the Watchtower, de Bob Dylan. Gordon Adamson, à la batterie, Jody Golick, au saxophone, et Jordan Officer, à la guitare, ont aussi participé à l’enregistrement de quelques-unes des pièces de l’album. Surtout, on retiendra que les deux amis ont, cela s’entend, beaucoup de plaisir à jouer ensemble. Sans casser la baraque, comme on dit, ils nous offrent ici une performance des plus efficaces. (Benoît Bilodeau)
Elvin Bishop
The Blues Roll On
Delta Groove Music – Fusion III
www.elvinbishopmusic.com
Guitariste né en Californie en 1942, mais qui a cependant grandi sur une ferme de l’Iowa, Elvin Bishop, on s’en doute, a du métier dans le corps. Parti étudier, en 1960, la physique à l’Université de Chicago, Bishop se retrouve, trois ans plus tard, au sein du groupe de Paul Butterfield, un passionné du blues. Les deux musiciens vont former le Paul Butterfield Blues Band, jouer ensemble pendant cinq ans et offrir quatre albums. Par après, Bishop forme son propre band. Au fil des ans, c’est près d’une trentaine d’albums que celui-ci a enregistrés. Discret pendant cinq ans, Alvin Bishop sort un nouvel album en 2005, Gettin&#8217; My Groove Back, suivi, en 2007, de l’album live Booty Bumpin’. Cette fois, l’émérite guitariste a manifestement choisi de se faire plaisir puisque son nouvel album regroupe des enregistrements faits avec quelques-uns des grands du blues américain, entre autres les B.B. King, James Cotton, Derek Trucks, George Thorogood, Warren Haynes et Kim Wilson. En tout, 12 pièces résolument blues qui nous démontrent – mais ça, on le savait déjà –, qu’Elvin Bishop est tout un bluesman! (Benoît Bilodeau)

Douze hommes rapaillés – Bruno Pelletier