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Dossier Violence au hockey: <strong>Des révélations intéressantes tirées d’études et de spécialistes</strong>

Dossier Violence au hockey: Des révélations intéressantes tirées d’études et de spécialistes

Publié le 11/12/2013

Pour la poursuite de cette enquête sur la violence au hockey en comparaison avec les autres sports de contact, vous devriez être mieux éclairés, nous l’espérons, face à ce sujet, par le biais de nos recherches alimentées d’études et de spécialistes canadiens et français.

Ce que vous serez sûrement à même de constater, c’est qu’à la suite des entrevues des quatre personnes que nous avons interrogées dans le cadre de ce reportage, c’est que plusieurs points de vue rapportés par les spécialistes ont été soulevés à travers les réponses de nos volontaires.

Selon un rapport de 1988 sur la violence et les blessures au hockey, l’Académie canadienne de médecine du sport déplorait que l’usage de tactiques déloyales et violentes soit perçu comme un moyen technique de gagner et qu’on enseigne.

Pourtant, on apprend en 2007 de la part de Jean Le Blond, membre de la commission médicale de la Fédération française de hockey sur glace que le hockey, étonnamment, ne se révèle pas comme un sport où les joueurs se blessent beaucoup. «Il y a même moins de blessures que dans la plupart des autres sports collectifs, notamment le soccer et le rugby», explique ce médecin.

Ainsi, quand nos répondants Daniel Bergeron, Caroline Dufour et Serge Lanthier nous ont tous signifié qu’en comparaison avec le hockey, des sports tels que le soccer et la ringuette ne donnent par leur place en matière de coups sournois et dommageables, ils frappaient dans le mille.

Toujours aussi juste quand Daniel Bergeron précise que dans un sport de compétition, que ce soit un athlète, entraîneur ou autre intervenant, on n’hésite pas à prendre les moyens pour chercher à avoir un avantage sur l’adversaire.

Cela n’écarte pas que la violence observée sur les patinoires au hockey professionnel et non professionnel pourrait se transposer maintenant davantage sur les terrains de soccer. Professeur en sciences de l’éducation à l’Université du Québec à Rimouski, Martin Gendron croit que oui.

«Depuis l’entrée de l’Impact dans la MLS, dit Martin Gendron, et le fait que le soccer est dorénavant le sport le plus pratiqué au pays, ce qui a augmenté considérablement sa visibilité, une carrière professionnelle avec ce sport est donc devenue plus attrayante auprès des parents. L’enjeu devient donc plus élevé et cela contribue à l’apparition de manifestations de violence et d’agressivité qui s’inspirent du contexte observé au hockey.»

À l’issue d’un questionnaire récent sur la sécurité dans les sports auquel des athlètes, officiels, entraîneurs et parents ont répondu, il a été démontré que plus on avance en âge, plus les comportements violents répréhensibles sont fréquents.

Selon Martin Gendron, si le désir de gagner est tout à fait normal lorsqu’on s’adonne à un sport de compétition, un entraîneur a le devoir de respecter des valeurs qui sont de ne pas chercher à gagner à tout prix. «Prenez les cas de rage au volant, il semble régulièrement que les agresseurs se défendent en disant qu’ils avaient été provoqués, n’assumant que bien rarement leur entière responsabilité. Si on veut que le sport soit plus en santé, on doit éduquer les divers intervenants à adopter des comportements plus civilisés et réprimander sévèrement ceux qui dépassent les bornes.»