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<strong>Deux filles, un désert </strong>

Véronique et Julie arborent leur pendentif porte-bonheur, dont une copie sera vendue aux enchères.

Deux filles, un désert

Publié le 12/11/2012

Véronique Soulière et Julie Gagnon se lanceront à l’assaut du rallye Roses des Sables en octobre 2013. Véronique, 33 ans, mère de deux enfants âgés de 4 ans et de 18 mois, coordonnatrice à la vie de quartier à Laval, tond le gazon et étend son lavage sur la corde à linge. Julie, également 33 ans, la meilleure amie d’université du «chum» de Véro et aussi devenue la sienne, animatrice de groupe au Collège Bourget de Rigaud et mère de deux garçons de 8 et 3 ans.

Pourquoi donc le défi Roses des Sables? «En congé de maternité, tu as le temps de penser et surtout, je commençais à taper du pied. J’ai vu un reportage à la télévision et je me suis dit que c’était le trip à faire.» Prendre la décision, c’est une chose, mais un rallye, ça se fait à deux. Véronique s’est donc mise à la recherche d’une partenaire. Elle n’a pas eu à chercher bien loin, sa partenaire était là tout près, Julie.

«Véro sait se montrer très convaincante quand elle a quelque chose en tête, mais je n’ai pas hésité bien longtemps», avoue Julie qui y voit là un beau projet de filles comportant aussi un volet humanitaire. En effet, chaque équipe doit remettre au profit des enfants du Grand Sud marocain 50 kilos de différents matériels ou l’équivalent en argent.

Cette aventure n’a toutefois rien d’une simple promenade dans le parc. Un rallye, c’est un rallye. Les bris mécaniques, les erreurs de direction et la fatigue ne sont que quelques-unes des embûches que devront surmonter les deux amies sans se prendre aux cheveux. «C’est pour ça que le choix de la bonne équipière est si important. C’est sûr que nous allons vivre des moments plus tendus. Nous savons aussi que certaines ne se parlent plus après avoir vécu l’aventure, mais nous sommes convaincues de nous en sortir en restant amies. C’est d’ailleurs notre double objectif: terminer le rallye et continuer à nous fréquenter comme maintenant.»

Un encan pour le financement

Il y a plusieurs dépenses en vue pour une telle aventure. «Roses des Sables estime que nous devons prévoir un budget approximatif de 22 000 $. Le financement est donc une partie presque aussi importante que le rallye lui-même.» Les filles sont donc parties à la chasse aux commanditaires, «rien de vraiment facile par les temps qui courent», de résumer Véronique et Julie, dont le nom d’équipage sera les Mamzailes («Mam» pour mamans et «Zailes» pour les ailes qu’elles espèrent avoir au Maroc).

Outre les commanditaires, les Mamzailes organiseront un encan le dimanche 2 décembre prochain au Centre d’art La petite église, de 12 h 30 à 15 h 30. Au programme, il y aura de l’animation, le conteur Jean-Sébastien de la Chevrotière et un spectacle en plus, bien sûr, de l’encan lui-même. L’encan, silencieux et crié, mettra à l’enchère une quarantaine d’objets de valeur, dont des vêtements de la collection Dandine signée Marie-Chantal Perron, des bijoux Anne-Marie Charron, une toile de Jean-Louis Mireault, des billets de spectacle et de théâtre ainsi que des œuvres d’artisans eustachois. Les différents lots se trouvent d’ailleurs sur leur site Web [mamzailes2013.wix.com/info] ou sur Facebook. Vous pourrez avoir un orteil dans le désert avec elles en vous rendant à l’encan. Moi, en bon voisin, mes billets sont déjà achetés.