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Des pistes de solutions individuelles et collectives

(Photo Yves Déry)

Des pistes de solutions individuelles et collectives

Publié le 08/11/2008

Une vingtaine de personnes ont assisté à une conférence de Steven Guilbault, cofondateur d’Équiterre et coordonnateur général adjoint, dans le cadre du Forum sur l’environnement et le développement durable de la Ville de Saint-Eustache. Elle avait lieu dans le cadre de la deuxième étape de la consultation publique pour doter la Ville d’une politique sur l’environnement et le développement durable.

Sous le thème L’environnement et le développement durable: de la théorie à l’action!, la conférence du militant écologiste a exploré l’enjeu du développement durable, a fourni une définition claire de ce que c’est et a proposé des pistes de solutions d’un point de vue individuel et collectif.

La définition qu’il préfère est celle de Corine Gendron de la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable de l’Université du Québec à Montréal: on peut arriver à la préservation de l’environnement par l’efficacité énergétique dans le but d’un développement individuel et social équitable.

Son propos clair et concis a permis de dresser un portrait de la situation environnementale de la planète. Appuyé par des graphiques et des photos, il a illustré l’augmentation des températures, l’augmentation de la sévérité des tempêtes tropicales, de la fonte des glaces, etc.
«En 400 000 ans, jamais la concentration de CO2 n’a dépassé 295 ppm. En 2005, nous avons atteint 380 ppm et si la tendance se maintient, nous dépasserons le seuil critique de 450 ppm en 2030», indique-t-il.

L’hémisphère nord se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète étant donné que la masse terrestre est plus importante. «C’est à nous de décider si on laisse aller les choses ou si l’on prend le taureau par les cornes», estime M. Guilbault.

Selon lui, s’adapter aux changements climatiques ne suffit pas. «Si rien n’est fait, si l’on continue à émettre des gaz à effet de serre, il fera plus chaud, la calotte glacière va diminuer, la température de l’eau va augmenter. À moins de s’y attaquer, on ne s’en sortira jamais», affirme-t-il.
Étant donné que les gaz à effet de serre sont générés principalement par le transport, il a été question de la campagne de sensibilisation sur le Cocktail transport d’Équiterre auprès de la population. Cette campagne visait à faire connaître les solutions de remplacement à la voiture solo. «Chaque année, 100 000 voitures s’ajoutent sur nos routes», souligne-t-il. Pour remédier à la situation, il croit qu’il y a un défi humain et technologique à relever. C’est pourquoi Équiterre prône la modulation des transports (à pied, à vélo, collectif, covoiturage), selon ses besoins. Des actions qui engendreraient des économies et une meilleure forme physique.

Au niveau technologique, il souligne que des tramways de Bombardier sont utilisés à plusieurs endroits dans le monde et que des voitures hybrides apparaissent sur le marché, mais ça ne suffira pas à renverser la vapeur. «40 % de toute l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre provient des sables bitumineux. Pour chaque dollar investi dans Kyoto, 2 $ est investi dans le pétrole au Canada», fait-il savoir.

En conclusion, il a convenu qu’on n’avait pas le choix de prendre les décisions qui s’imposent. «Il y a plus de 200 planètes, pourtant nous n’en avons trouvé aucune qui peut supporter la vie comme la nôtre», fait remarquer le conférencier.