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Denise Beaudoin heureuse de ses trois victoires

(Photo Michel Chartrand) – La gagnante dans Mirabel, la péquiste Denise Beaudoin, accompagnée de partisans, veut mettre l’environnement et l’économie au cœur de ses priorités.

Denise Beaudoin heureuse de ses trois victoires

Publié le 10/12/2008

Avec presque 6 500 voix de majorité sur sa plus proche rivale, la libérale Ritha Cossette, la nouvelle députée de Mirabel, la péquiste Denise Beaudoin, est de retour à l’Assemblée nationale, elle qui avait perdu la circonscription électorale aux mains de l’adéquiste François Desrochers au cours des élections de 2007.

En entrevue dans ses bureaux du secteur de Sainte-Scholastique, à Mirabel, peu après 22 h 30 lundi soir dernier, Mme Beaudoin s’est dite très heureuse de sa victoire et, en fait, heureuse de ses trois victoires: le mandat qu’elle a obtenu dans Mirabel, l’élection de la nouvelle chef Pauline Marois et la faible majorité des libéraux. Il est vrai que Mme Beaudoin a obtenu un très fort appui de la population. Ensuite, le scrutin de 2008 couronne, pour une première fois, au cours d’une élection, une femme à la tête d’une formation politique provinciale. Enfin, c’est la première fois depuis plusieurs dizaines d’années que les Québécois élisent une opposition aussi forte à l’Assemblée nationale. Comme le veut la formule, Mme Beaudoin a salué le travail de ses deux adversaires, de l’Action démocratique du Québec (ADQ) et du Parti libéral du Québec. «Je suis fière de ma campagne, je remercie tous les gens qui m’ont appuyée», dit-elle.

Elle a affirmé qu’elle sera la députée de tout le monde et que Mirabel, comme les autres circonscriptions, doit mettre tous ses efforts pour lutter contre la crise économique qui frappe à la porte. «Je veux préserver les emplois de la région, a-t-elle dit. Il faut agir rapidement.»

Les politiques de l’ADQ n’ont pas fait mouche

Malgré une première semaine de campagne difficile, dit-elle, cette victoire, Mme Beaudoin la sentait tout de même sur le terrain, sans toutefois être en mesure de la chiffrer exactement. «Les gens disaient qu’ils s’ennuyaient de moi», a-t-elle déclaré. Par contre, elle a cru que les politiques mises de l’avant par l’Action démocratique du Québec n’ont pas trouvé un écho chez les électeurs de Mirabel. En matière de soutien aux jeunes familles, «les 100 $ promis aux gens qui désirent rester à la maison, ça n’a pas fonctionné, dit-elle. Ici, on veut des places en service de garde». Et la débâcle de l’Action démocratique du Québec, à Mirabel comme partout ailleurs au Québec, n’explique pas à elle seule la victoire péquiste. «La base était solide à Mirabel, dit-elle. Nous avons été cherchés d’autres appuis.» D’ailleurs, Denise Beaudoin n’a pas commenté le départ du Mario Dumont, qui ne sera vraisemblablement pas à la tête de l’ADQ aux prochaines élections. Une chose l’a tout de même surprise: «Le Parti vert n’a pas été une menace comme je l’aurais pensé», souligne-t-elle. Pour Mme Beaudoin, cette victoire et les résultats de sa formation politique sur le plan national sont attribuables au fait que le Parti québécois est un grand parti, qu’il a fait de grandes réalisations et qu’il est un parti d’idées.

Les enjeux environnementaux comptent parmi les priorités de Denise Beaudoin au cours du prochain mandat. «Mon slogan, c’était l’économie en harmonie avec l’environnement», rappelle Mme Beaudoin, pour qui le site d’enfouissement de Lachute, situé à proximité de la circonscription électorale, la prucheraie à Sainte-Marthe-sur-le-Lac et le projet de mine de niobium à Oka seront au premier plan.