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<strong>Délirant comme… Hitchcock?</strong>

Martin Drainvile

Délirant comme… Hitchcock?

Publié le 01/03/2013

Pastiche du thriller The 39 Steps d'Alfred Hitchcock, la comédie Les 39 marches, en tournée au Québec depuis l’automne, s’arrêtera bientôt à Sainte-Thérèse.

«Cette pièce est un succès international. Mais l’adaptation de Benoit Pelletier en fait la première version francophone nord-américaine», souligne d’emblée le comédien Martin Drainville, l’un des quatre protagonistes de la chose, les autres étant Diane Lavallée, David Savard et Stéphane Breton.

En substance, la pièce raconte l’histoire d’un gars accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis. Ça, c’est la partie banale. Parce que pour le reste, le récit, les dialogues, la scène dénudée de murs ou de décor, tout interpelle le spectateur. «Tout fait appel à l’imaginaire des gens et à leur intelligence, un des plus beaux sentiments ressentis en tant que spectateur», croit Drainville.

Fidèlement calquée sur la pièce originale, la version québécoise n’a rien oublié. «On se retrouve vraiment dans l’ambiance d’un vieux film d’Hitchcock, en Angleterre, dans les années 1930», indique Drainville. Or, grâce aux accessoires, aux nombreux changements de costumes et au jeu des quatre comédiens, la pièce se présente comme un film, alors que les personnages (une quinzaine au total) évoluent dans divers lieux à la fois. «C’est plein de clins d’œil, c’est comme un spectacle dans un spectacle, faussement mal fait et qui bouge continuellement», lance Drainville.

De Hitchcock à Feydeau

Absent de la scène par choix, depuis quelques années, Drainville effectue ici un retour marqué avec un jeu «digne des numéros d’Olivier Guimond», selon certains critiques. «Le théâtre est en fait le métier le plus incompatible avec la vie de famille. Maintenant que mon plus jeune est à l’école, que les enfants gagnent en autonomie, je peux revenir à la scène», se réjouit-il, sans rien enlever aux années passées auprès de ses enfants.

Heureux de faire partie de la distribution, Drainville devra toutefois céder sa place à compter de l’été prochain, alors que la pièce Les 39 marches devrait poursuivre sa tournée. Quant à lui, c’est au Théâtre du Vieux-Terrebonne, en compagnie de ses amis Benoît Brière et Luc Guérin, dans une pièce de Feydeau, La puce à l’oreille, qu’il passera la belle saison.

Parallèlement, on pourra encore voir Drainville dans l’émission LOL, dont le tournage en vue d’une nouvelle saison reprendra en mai, en Grèce, pour les besoins de la cause, puis dans Série noire, écrite par François Létourneau et Jean-François Rivard, à qui l’on doit notamment Les Invincibles, et dont la télédiffusion serait, sous toute réserve, pour janvier 2014. «L’écriture est extraordinaire et on savoure cette série comme un roman policier», fait valoir le comédien. Qui plus est, Drainville apprécie, dit-il, le fait qu’une partie des tournages se passe réellement à l’extérieur. «L’hiver devient un élément de l’histoire et la neige représente pratiquement un personnage en soi. C’est ça, notre réalité de pays nordique», soulève-t-il.

Dans l’immédiat, Drainville et toute la distribution de la pièce Les 39 marches seront de passage à Sainte-Thérèse, sur la scène du Théâtre Lionel-Groulx, le mercredi 6 mars, à 20 h. Pour réserver votre place, composez le 450-434-4006 ou visitez le [www.odyscene.com].