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De Deux-Montagnes à Sotchi: Collaboration spéciale de Mikaël Kingsbury

Mikael est à la porte de l’aéroport pour son départ à Tignes

De Deux-Montagnes à Sotchi: Collaboration spéciale de Mikaël Kingsbury

Publié le 24/01/2014

J’ai été surpris par le nombre de Québécois présents et la belle atmosphère à Va Saint‑Côme, dimanche dernier, pour notre dernière compétition avant les Jeux olympiques. J’ai bien profité de l’avantage d’être en territoire québécois, car lorsque nous sommes à l’étranger, nous n’avons pas la chance d’être les favoris de la foule. Avec la pluie reçue quelques jours avant la compétition, la descente était quelque peu glacée. Ce qui a fait que nos premières descentes de pratique étaient difficiles, mais on s’est adaptés.

Alexandre Bilodeau était premier en qualification et en finale et j’étais deuxième à chaque fois. Personnellement, j’ai suivi mon plan. J’ai vraiment bien skié. Je n’ai pas fait d’erreur dans aucune de mes descentes. J’ai juste été un peu plus lent qu’Alex. Je lui avais mis beaucoup de pression avec un beau pointage. Mais il a fait une descente exceptionnelle. Il méritait la victoire.

Concernant mes confrontations avec Alex et nos objectifs pour Sotchi, on essaie juste tous les deux de continuer à pousser la machine. Par nos performances, on se met de la pression tous les deux, autant en entraînement qu’en compétition. Il n’est pas juste «focuser» sur moi, je ne suis pas juste «focuser» sur lui. Je sais que si je performe, j’ai de grandes chances de remporter une médaille.

Après la compétition à Val Saint‑Côme, on a fêté… oui et non. Nous étions contents que ce soit la dernière épreuve avant les Jeux olympiques, contents de nos résultats, contents pour Marc-Antoine Gagnon qui skiait à son centre de ski et pour les trois sœurs Dufour-Lapointe qui officiellement vont se retrouver à Sotchi. C’était moins drôle pour notre coéquipier Philippe Marquis qui n’a pu se qualifier pour les Jeux.

C’était vraiment crève-cœur pour Philippe parce qu’il devait terminer au 7e rang pour se classer alors qu’il est arrivé au 8e rang. Ce qui est arrivé à Philippe, c’est une situation semblable à celle de Martin St‑Louis au hockey. Il fait partie des meilleurs de sa discipline, mais il n’a pas été choisi sur l’équipe nationale olympique [NDLR: En raison de la blessure à l’Albertaine Megan Gunning à l’entraînement, Philippe Marquis a été nommé pour la remplacer au sein de l’équipe canadienne olympique de 2014].

Nous avons eu une grosse journée le lendemain avec une conférence de presse en matinée pour annoncer officiellement les noms des athlètes pour Sotchi. Nous avons reçu nos premières pièces de linge olympiques, dont la veste officielle aux couleurs du Canada. Même si ça fait longtemps que je sais que j’irai aux Jeux, c’est à ce moment que je me suis rendu compte que c’était vraiment officiel. Après de nombreuses entrevues, il fallait que je retourne vite à Deux-Montagnes pour compléter mes valises afin de prendre l’avion en fin d’après-midi pour Tignes, en France, mon lieu de préparation pour Sotchi.

Propos recueillis par Martin Leclerc