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De Deux-Montagnes à Sotchi

De Deux-Montagnes à Sotchi

Publié le 20/12/2013

Je suis très content d’avoir remporté la première Coupe du monde de la saison en Finlande, samedi dernier, et je vais pouvoir porter le maillot jaune du meneur lors de la prochaine compétition à Calgary. J’ai dû faire une descente parfaite en super finale pour vaincre mon ami Alexandre Bilodeau.

C’était vraiment important pour moi de commencer la saison du bon pied. Tout a été parfait lors de ma compétition. J’ai été le meilleur lors des qualifications, la finale et la super finale. Ça enlève de la pression, car ça permet de savoir que tu t’es bien entraîné pendant la saison morte. Nous sommes 75 gars en compétition. Chaque année, il y en a qui s’améliore beaucoup. Juste le fait de voir que je suis encore capable d’être le meneur de tous ces gars, c’est vraiment cool.

J’ai pensé vous donner un aperçu de ma journée de compétition. Tout d’abord, j’ai fait trois descentes d’entraînement le matin pour bien sentir la piste. Nous avons fait la descente de qualification vers 13 h. Ce sont les 16 meilleurs qui passent à la ronde suivante, soit en finale. Je suis descendu le 19e sur les 75 bosseurs. J’ai donc eu le temps d’aller manger pendant que les autres tentaient de se qualifier. Je suis ressorti du chalet vers 16 h. J’ai fait deux autres descentes d’entraînement et j’ai fait la finale.

Entre les descentes, il faisait froid. J’ai dû mettre un manteau par‑dessus mon manteau de compétition pour me réchauffer. On peut voir nos compétiteurs faire leurs descentes sur un écran de télévision dans un chalet en bas de la piste ou encore dans une tente chauffée au haut de la piste.

Ensuite, nous étions six à faire la super finale. Comme j’avais terminé premier lors de la finale et Alexandre deuxième, c’est pour cela qu’Alexandre a fait la descente tout juste avant moi. Je ne l’ai pas vu faire sa descente, mais j’ai entendu son pointage annoncé dans les haut-parleurs. Je savais que le seul moyen de le battre, c’était de faire une descente parfaite et plus rapide. J’ai fait de la visualisation. Je savais ce que je devais faire, mais il fallait que je le fasse pour de vrai. J’ai probablement fait la meilleure descente de ma vie. Ça s’est terminé vers 18 h 30.

Après chaque Coupe du monde, il y a des partys organisés dans les bars de l’endroit. On abuse pas, mais on a fêté ce soir‑là, c’était le fun. J’ai revu Alexandre et on s’est entendus pour dire qu’on avait placé la barre un peu plus haute. J’ai déjà hâte à la prochaine compétition. En attendant, je serai de retour dans notre région afin de passer un beau Noël avec ma famille. J’en profite pour vous souhaiter un joyeux Noël!

Mikaël Kingsbury

Collaboration spéciale