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Dans le secteur de Saint‑Augustin<strong>: Opposition à la construction d’habitations sur une terre humide</strong>

Dans le secteur de Saint‑Augustin: Opposition à la construction d’habitations sur une terre humide

Publié le 29/11/2013

Ayant payé le prix fort pour éviter toute éventuelle construction sur le boisé longeant leur propriété, les résidants de la rue Alfred-Pelland, dans le secteur de Saint-Augustin, à Mirabel, sont fort mécontents face au projet de construction qui vient d’y être entamé et veulent l’en empêcher. Surtout si, comme ils le croient, le secteur visé est au‑dessus d’une terre humide nécessitant d’être protégée comme milieu naturel.

Lundi soir dernier, quelques citoyens du groupe se sont pointés à la séance du conseil municipal de Mirabel pour déposer une pétition signée par les propriétaires des 16 maisons qui ont été achetées avec la promesse ferme qu’aucune construction ne se ferait dans leur secteur. Une promesse verbale, donc sans valeur légale.

Par l’entremise de cette pétition, ceux‑ci contestent ainsi le projet de construction actuel mis en branle par le promoteur Daniel Binette sur le lot restant du boisé. Il s’agit d’un projet intégré de 13 terrains et les futurs acheteurs devront eux‑mêmes assumer les services.

Depuis quelques années, certains citoyens habitant le secteur soupçonnaient le sol d’être en réalité une terre humide puisqu’elle est noire. L’un d’eux a cru bon d’en avertir récemment le ministère de l’Environnement, question de savoir si on pouvait la faire analyser.

En attendant la visite de l’inspecteur, le ministère a conseillé à ce citoyen d’effectuer un premier test de la terre, puisque les travaux de préparation en vue de la construction avançaient à grands pas. Or, la terre est non seulement foncée, mais elle est gorgée d’eau, a‑t‑il fait remarquer au maire, photos à l’appui.

Inquiets, une poignée de citoyens ont donc pressé le maire Bouchard d’agir pour éviter l’abattage des arbres qui devait avoir lieu mardi matin. Le maire a promis d’envoyer un inspecteur dès le lendemain matin.

Chose promise, chose faite, un inspecteur de la Ville s’est effectivement présenté mardi, à la levée du jour, ce qui a forcé l’entrepreneur Binette à changer ses plans de la journée. Aussitôt l’inspecteur reparti, celui‑ci a remis ses hommes au travail, sans toutefois toucher aux arbres.

La conseillère du secteur, Francine Charles, s’est chargée d’envoyer à nouveau un inspecteur durant la journée. Une affaire à suivre.