Daniel Bélanger
Nous
Audiogram
www.danielbelanger.com
Pour une rare fois, il n’aura pas fallu attendre trop longtemps avant d’avoir droit au Bélanger nouveau. Effectivement, à peine deux ans après l’album L’Échec du matériel, voilà que le Bélanger nouveau est maintenant sur les tablettes. Et ce Bélanger nouveau est un grand cru. Il a du corps et est très jouissif à l’écoute. Et ajoutons à ces qualités non négligeables qu’il est beaucoup plus festif que le précédent. Connu pour son grand sens de la créativité, tant en studio que sur scène, où ses chansons revêtent plus souvent qu’autrement de nouvelles couleurs musicales, Daniel Bélanger poursuit, avec ce huitième album à son palmarès, dans la même voie en nous offrant pas moins de 13 nouveaux titres. Si les guitares sont présentes sur plusieurs titres, Bélanger s’est, semble-t-il, fait plaisir au niveau musical. On y entend des accords de guitare à la Jethro Tull, du flamenco, sur l’accrocheuse Jamais loin, du brass, du funk. On y entend même Bélanger jouer du saxophone! Certaines pièces dépassent même les six et les huit minutes, comme quoi Bélanger, tout en voix, s’éclate vraiment! Si le nouvel album vaut assurément le détour, ce dont on ne pouvait douter avant même de l’écouter, il faudra cependant attendre en 2011 (vous avez bien lu!) avant de voir Bélanger nous le faire découvrir sur scène. 
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Joss Stone
Colour Me Free!
Virgin – EMI
www.jossstone.com
Elle n’a que 22 ans, compte maintenant quatre albums à son actif et peut se vanter d’avoir vendu en quatre ans plus de 7,5 millions d’albums à travers le monde. Et ajoutez à tout cela que la jeune chanteuse britannique est considérée comme la nouvelle reine du soul. Il est ici question, si vous ne l’aviez pas encore deviné, de Joss Stone qui présente ces jours-ci son plus récent album. Ce nouvel opus n’aurait d’ailleurs pu ne jamais voir le jour, car Joss Stone a enregistré des pièces du nouvel album sans prévenir sa maison de disques américaine, EMI, laquelle n’a pas du tout apprécié. Les deux parties se sont finalement entendues, avec pour résultat que ce sont 12 nouvelles pièces qu’il est maintenant possible d’entendre. De nombreux artistes invités entourent la chanteuse, dont la chanteuse Sheila E., le guitariste Jeff Beck et le saxophoniste David Sanborn. Le résultat va réjouir les fans, et ils sont nombreux, de Joss Stone et de la musique soul. La voix de la jeune chanteuse est toujours aussi sublime et tout en maîtrise. Bref, un album presque parfait, à écouter et réécouter sans jamais s’en lasser.

Les Denis Drolet
Chants de plume
Spectra Musique
www.lesdenisdrolet.com
S’ils sont plusieurs à avoir puisé dans le répertoire de Plume Latraverse et repris l’une de ses pièces sur un de leurs albums, pensons ici à Éric Lapointe et Vincent Vallières, pas un n’avait encore pensé à sortir un album consacré complètement à l’œuvre de l’ami Plume. C’est maintenant fait grâce aux&#8230; Denis Drolet. Les Denis Drolet? Fans avoués de Plume Latraverse depuis leur plus tendre enfance, une influence et un guide pour eux, Sébastien Dubé (le barbu) et Vincent Léonard (les palettes) ont donc décidé, pour leur plus grand plaisir, de reprendre 12 chansons de mononc Plume, parmi les quelque 200 qu’il a signées. Les titres retenus sont quelque peu à l’image des Denis Drolet, drôles et loufoques: Rideau, J’ai vendu ma chèvre, Lit vert, Bonne soirée, La fête du mort, Faux dur (et&#8230; trouble-fête), Retour à la terre, 1837, Mémoire courte, Chambre à louer et Ne pleure pas petite fille, mais point de Bopépine. Les «deux splendides perroquets bruns», comme les surnomme Plume, ne font pas que reprendre ces chansons en duo, mais leur donne une nouvelle couleur musicale avec un tempo plus rapide et des arrangements plus rock en général. Aussi, l’album, à écouter fort, a le mérite de nous faire apprécier les mots de Plume, si ce n’était déjà fait. Les fans de Plume (et des Denis Drolet) vont donc apprécier et applaudir, les autres ont la chance de découvrir un auteur-compositeur malheureusement pas reconnu à sa juste valeur. 
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Richard Desjardins
Richard Desjardins symphonique
CBC Records – Les disques SRC
www.richarddesjardins.qc.ca
Deux mondes de prime abord qui semblent très éloignés, celui de Richard Desjardins et celui de la musique symphonique, se retrouvent désormais réunis et, surtout, immortalisés sur un album live mettant justement en valeur les chansons du poète abitibien. Présenté en 2004 en prélude à la 18e édition du Coup de cœur francophone, le spectacle en question réunit Richard Desjardins et 50 musiciens dirigés par Gilles Bellemare, fondateur de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières. Les riches textes de Richard Desjardins prennent ici encore plus de force grâce aux somptueux arrangements de Gilles Bellemare. Violons, violoncelles, contrebasses, flûtes, hautbois, clarinettes, trompettes, timbales et percussions accompagnent ainsi magnifiquement des classiques de Richard Desjardins, comme Tu m’aimes-tu?, Les Yankees, Le cœur est un oiseau, Buck, et Le bon gars, ainsi que certains titres moins connus, comme Notre-Dame des scories. Un album tout à fait épique!

Les Denis Drolet – Richard Desjardins

Chloé Sainte-Marie
Nitshisseniten e tshissenitamin (Je sais que tu sais)
GSI Musique
www.chloesaintemarie.com
Après avoir interprété la poésie de Gaston Miron, Gilles Carle, Denise Boucher et autres sur ses précédents albums, sur des musiques souvent signées par Gilles Bélanger, Chloé Sainte-Marie a choisi cette fois de chanter les textes de Philippe McKenzie. Philippe McKenzie? Considéré comme l’initiateur du mouvement folk-innu contemporain dans les années 1970, Philippe McKenzie a été le premier à chanter sa langue chez les Innus. L’auteur-compositeur a également écrit la musique du film La Postière, de Gilles Carle. La chanteuse a ici retenu 16 textes de McKenzie qui signe également toutes les musiques. Les textes, entièrement chantés en langue innue, ont tous été traduits en français et se retrouvent dans un beau livret agrémenté de dessins de Gilles Carle, lui-même métis Algonquin. Artiste humaniste, engagée et sensible, Chloé Sainte-Marie nous offre un album tout à fait lumineux, porté par des arrangements musicaux dépouillés et sobres, avec violon, violoncelle, accordéon, claviers, percussions, guitares et harmonies vocales. On appréciera surtout la voix de Chloé Sainte-Marie, sans aucun doute la seule qui pouvait s’approprier de la sorte ce fort bel hommage rendu à la culture innue. Et, disons-le, pas besoin de comprendre la langue innue pour être touché droit au cœur par cet album. 
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Pink Martini
Splendor in the Grass
Heinz Records – Audiogram
www.pinkmartini.com
Sans aucun doute le plus européen des groupes américains, la formation Pink Martini, originaire de Portland, en Oregon, s’offre un quatrième album qui, encore une fois, propose un coquetel de pièces des plus enivrantes et à saveur multiculturelle. Sur cet album de la formation de douze musiciens, dirigée par le pianiste Thomas Lauderdale, qui maîtrise toujours tant bien que mal la langue française apprise à l’école secondaire, on a droit à 14 pièces, soit neuf titres originaux et quatre reprises, dont trois collaborations. Parmi les reprises, notons la pièce Sing, dans un duo multilingue, pièce tirée de l’émission Sesame Street, qui fête ces jours-ci ses 40 ans. Comme elle en a pris l’habitude, la formation nous propose des chansons interprétées plus souvent qu’autrement par la toujours excellente chanteuse China Forbes dans des langues diverses, dont l’anglais, le français, l’espagnol et l’italien. Il y a même une pièce chantée en&#8230; napolitain. Bref, un nouveau coquetel musical à écouter&#8230; sans modération! 
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Daniel Bélanger – Joss Stone