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Compteurs intelligents: Mirabel refuse d’adopter une résolution de moratoire

Un des compteurs intelligents qu’Hydro-Québec veut implanter.

Compteurs intelligents: Mirabel refuse d’adopter une résolution de moratoire

Publié le 13/09/2013

Le maire de Mirabel, Hubert Meilleur, refuse d’adopter une résolution demandant au gouvernement Marois d’imposer un moratoire à Hydro-Québec entourant l’installation des compteurs intelligents.

C’est du moins la réponse qu’il a donnée aux deux citoyens venus lui en faire la demande lors de la séance du conseil municipal du 9 septembre dernier qui se tenait dans le secteur de Saint-Hermas.

Depuis plusieurs mois, dans plusieurs villes du Québec, des citoyens se mobilisent pour empêcher l’installation de compteurs de nouvelle génération à radiofréquences dans leur patelin. Pas moins de 18 municipalités ont jusqu’à maintenant signé une résolution demandant à l’Assemblée nationale d’intervenir auprès d’Hydro-Québec afin de freiner l’implantation de la nouvelle technologie d’Hydro-Québec sur leur territoire, le temps d’un moratoire.

Dans les Basses-Laurentides, les municipalités de Sainte-Marthe-sur-le-Lac et de Deux-Montagnes ont déjà accepté cette demande dont le but évident est de faire pression auprès du gouvernement.

«On vous demande d’appliquer le principe de précaution en votant une résolution, en appuyant le moratoire», a fait valoir l’un des deux Mirabellois, à la période de questions des citoyens, en fin de séance.

Selon les données rapportées d’experts en la matière, les ondes émises par radiofréquence pourraient atteindre 65 000 microwatts par mètre carré, ont-ils fait valoir, ce qui représente un danger pour la santé.

L’adoption d’une résolution municipale, croient-ils, pourrait aussi permettre de réglementer ou encore d’imposer à Hydro-Québec certaines normes quant aux distances à respecter lors de l’installation des routeurs. La société d’État a notamment prévu installer 61 routeurs sur le territoire de Mirabel, a confirmé l’adjointe du directeur général de la Ville de Mirabel, Louise Lavoie.

Mais le maire Meilleur juge inutile l’initiative populaire, car, affirme-t-il, sa municipalité n’a aucune juridiction sur Hydro-Québec, qui relève de la Régie de l’énergie, un organisme autonome relevant en bout de ligne du gouvernement du Québec. M. Meilleur les a donc référés à la députée provinciale de Mirabel, Denise Beaudoin.

Mais les deux citoyens ont longuement insisté pour obtenir son appui, lui rappelant que, même à titre symbolique, son geste pouvait faire une différence, tout comme celui des 18 municipalités ayant déjà appuyé le mouvement citoyen qui gonfle d’appuis depuis le début de l’année 2012.

La Municipalité de Saint-Colomban a emboité le pas en janvier 2012 et a récolté au-delà de 4 700 signatures réclamant un moratoire au gouvernement. En juillet et en août derniers, les maires de Sainte-Marthe-sur-le-Lac et de Deux-Montagnes ont accepté d’adopter une résolution en ce sens à la demande de leurs citoyens.