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Christine Tremblay et Robert Deschamps: Écrire à quatre mains

Christine Tremblay et Robert Deschamps signent un premier roman de deux volumes écrits à quatre mains.

Christine Tremblay et Robert Deschamps: Écrire à quatre mains

Publié le 14/12/2014

Christine Tremblay et Robert Deschamps, conjoints et résidants de Pointe-Calumet depuis 12 ans, viennent de signer, à quatre mains, leur premier roman se déclinant en deux tomes, Le Manoir des Invaincus, lequel est sorti des presses cet automne.

Ça a commencé un samedi matin de février, en prenant notre petit déjeuner…», se souvient Christine. C’est elle qui a lancé l’idée et son conjoint ne mettra pas longtemps avant d’embarquer, conscient d’avoir trouvé un bon sujet.

Si ce dernier est rompu à l’écriture, ayant déjà publié plusieurs récits, ainsi qu’un essai politique intitulé Manifeste d’un surtaxé, Christine va se lancer dans sa première aventure rédactionnelle, elle qui se consacre habituellement à la peinture, à la sculpture et à l’illustration.

Le Manoir des Invaincus aborde, dans une double narration, la vie de Marie Surprenant, jeune femme pleine de talents qui s’extrait de son milieu social à force d’audace et d’ingéniosité pour devenir Victoire de Bonnefoy, héroïne des temps modernes qui lutte contre le gang des Snakes, tout en devant faire face au zélé inspecteur Eastman.

Il a pour décor, entre autres lieux, le manoir de Magog, dans les Cantons-de-l’Est. Et si la jeune héroïne devient une chef de clan entourée d’hommes, les auteurs se défendent d’avoir voulu écrire une œuvre féministe: «Nous avons plutôt voulu montrer qu’une personne ayant connu une enfance difficile peut aspirer à devenir quelqu’un.»

Sur le style, le projet de Robert et Christine était tout aussi ambitieux: faire un roman qui serait un mariage heureux entre la finesse stylistique des romans d’aventure français de l’époque romantique et la trépidation des histoires américaines modernes. «Et je pense que l’objectif est réussi», estime Robert. C’est comme un film américain avec l’écriture de Théophile Gautier», résume‑t‑il.

Avec, en fil rouge, la volonté de défendre la langue française, viciée selon les auteurs par plusieurs phénomènes: les anglicismes ou l’usage de tournures trop populaires, «comme la banalisation du “on” pour évoquer la première personne du pluriel», illustre le romancier.

L’écriture à quatre mains s’est révélée aussi une riche collaboration. «Il a fallu définir une méthode de travail. Nous dégagions ensemble un consensus sur le contenu, puis l’un d’entre nous rédigeait un chapitre et nous le corrigions ensemble», explique l’auteur. «L’écriture de ce roman a été le plus beau voyage que j’ai fait avec Robert», reconnaît sa compagne avec fierté.

Au final, ce double ouvrage, fruit de deux ans et demi de travail, a trouvé un écho très rapide chez les éditeurs: «Nous avons envoyé un manuscrit à Québec Livres le vendredi. Le mardi, nous avions déjà une réponse positive.» Les deux auteurs espèrent que les lecteurs mettront le même empressement à s’emparer de ces bouquins.

«Le côté populaire avec des héros sympathiques et vainqueurs peut plaire», souligne Robert. Et de se projeter plus loin. «Si ces deux tomes rencontrent le succès, nous pourrions écrire un troisième opus. Des idées germent déjà…», annoncent les auteurs.

Les deux tomes sont en vente au prix de 29,95 $ l’unité dans toutes les librairies. Ils sont également disponibles en format numérique.