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Bilan, coambassadrices et document sur l’état de la situation

(Photo Michel Chartrand) – Ronald Bélisle, président, et Marie-Claude Renaud, directrice générale de l’Accueil communautaire jeunesse des Basses-Laurentides, ont tracé un bilan de 20 années d’intervention auprès des jeunes.

Bilan, coambassadrices et document sur l’état de la situation

Publié le 15/11/2008

Dans le cadre des activités entourant le 20e anniversaire de l’Accueil communautaire jeunesse (ACJ) des Basses-Laurentides, la directrice générale de l’organisme, Marie-Claude Renaud, a réuni plusieurs jeunes et intervenants du milieu dans le but de leur présenter deux coambassadrices et un état de la situation, après toutes ces années consacrées auprès d’une clientèle à risque.

C’est après avoir constaté la situation précaire dans laquelle certains jeunes en difficulté ou sans lieu de résidence et sans ressources se retrouvaient que cet organisme a été implanté en 1988 à Saint-Eustache par différents intervenants provenant d’organismes communautaires et d’institutions régionales.

Dès le départ et sous la direction de Marie-Claude Renaud, l’organisme offrait six places d’hébergement mixte aux jeunes âgés de 12 à 25 ans. Réunis dans une maison, les jeunes hébergés vivaient en permanence avec des adultes selon un concept reproduisant un milieu de vie à la fois chaleureux, stimulant, dynamique et sécurisant.

Aujourd’hui, l’ACJ chapeaute quatre maisons d’hébergement communautaire jeunesse et une ressource alternative de dépannage de jour pour recevoir 27 jeunes. Ce regroupement comprend l’Accueil communautaire jeunesse des Basses-Laurentides, le Préfixe des Basses-Laurentides, les appartements supervisés Le Transit, le Service de répit et le Centre de jour.
«Depuis 20 ans, nous avons grandi avec nos jeunes. Nous sommes un beau milieu pour eux. Notre plus grande force, c’est que nous avons toujours été attentifs et ouverts à leurs besoins», a souligné la directrice, Marie-Claude Renaud.

En cette année de vingtième anniversaire, l’organisme a désigné deux coambassadrices ayant eu besoin des ressources de l’ACJ, en l’occurrence Myriam et Mélanie, qui ont bien voulu partager leur vécu.

Le premier témoignage provient de Myriam. «Pour quelqu’un, dit-elle, qui veut vraiment de l’aide, c’est la place. Je n’avais plus aucune confiance en moi et je me voyais comme une moins que rien. J’ai fait un séjour de six mois à la maison d’hébergement. J’ai décidé de terminer mon secondaire et de faire un cours comme préposée aux bénéficiaires. Je suis maintenant en appartement et je travaille à la Cité de la Santé à Laval. S’il y en a qui ont le goût de tout lâcher, c’est la place à aller.»

Mélanie a ensuite déclaré: «J’ai été placée à l’âge de 12 ans par mes parents. J’ai fait de nombreuses familles d’accueil. J’avais un gros problème de consommation. C’est la meilleure chose qui pouvait m’arriver que de venir ici. Je suis maintenant une personne autonome.»

Par ailleurs, un état de la situation concernant les jeunes hébergés de l’ACJ a été réalisé par le biais d’un document élaboré et rédigé par Sylvie Mondou, conseillère en communication. Ce document de 14 pages a été produit afin de mieux faire connaître les jeunes et de sensibiliser les intervenants sociaux ainsi que les instances politiques à la réalité de la clientèle et à son évolution depuis 20 ans.

Par exemple, on y découvre que les différentes ressources de l’ACJ ont hébergé près de 2 500 individus, dont 260 jeunes provenant directement de la rue. Durant sa présentation, Sylvie Mondou a émis le commentaire suivant: «Ce sont des êtres de cœur qui travaillent dans le milieu.»