Fier d’avoir pu réunir autour d’une même table une ancienne députée libérale, une ancienne députée adéquiste, un ancien adéquiste et des sympathisantes à la cause péquiste et bloquiste, le député de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans Deux-Montagnes, Benoit Charette, lui-même un ancien député péquiste, résume ainsi l’esprit de son parti.
«Faisant fi de nos allégeances passées, nous croyons que c’est le temps de voir et de faire la politique autrement», a-t-il indiqué d’entrée de jeu lors d’un point de presse, lundi dernier.
C’est donc en présence de souverainistes qui ont fait leur deuil d’un référendum et de fédéralistes d’avis que le Parti libéral du Québec est usé, que M. Charette a tenu son dernier point de presse avant le scrutin du 4 septembre prochain. Avec lui donc, Yolande D.-Legault, élue députée libérale dans Deux-Montagnes, en 1985, Ginette Hurtubise, membre de l’exécutif du Parti québécois de Deux-Montagnes dans les années 1990 et adjointe principale des députés bloquistes de Rivière-des-Mille-Îles, de 1997 à 2011, Nicole Steben, tour à tour vice-présidente du Bloc québécois de Rivière-des-Mille-Îles et du Parti québécois de Deux-Montagnes avant de devenir, depuis 2008, adjointe principale du député de Deux-Montagnes, et Olivier Hamel, ancien conseiller municipal de la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac et ancien organisateur politique pour l’Action démocratique du Québec (ADQ) dans la circonscription de Deux-Montagnes. Absente au moment de la rencontre pour des raisons médicales, Lucie Leblanc, ancienne mairesse de Sainte-Marthe-sur-le-Lac et ancienne députée adéquiste dans Deux-Montagnes figure aussi parmi les gens venus appuyer M. Charette.
Tour à tour, les gens présents ont ensuite pris la parole afin de justifier leur décision d’appuyer un candidat de la CAQ. «Je suis une libérale dans mon cœur et je le resterai toujours. Mais on ne peut plus laisser les choses aller. Il s’agit de l’avenir de nos jeunes. Je ne suis plus capable d’entendre parler de corruption», a fait savoir Yolande D.-Legault. Insistant sur le caractère «tout neuf» de François Legault (avec qui elle n’a aucun lien familial), Mme Legault croit que ce dernier «fera une bonne job», et ce, même si elle n’a jamais travaillé avec lui. Elle croit aussi que la décision de Benoit Charette de rejoindre les rangs de la CAQ est la bonne.
De son côté, Olivier Hamel justifie son choix d’appuyer M. Charette en grande partie grâce au discours du chef de la CAQ, dans lequel il dit reconnaître les fondements de l’ADQ. «M. Legault parle de rebâtir l’État, d’efficacité, de contrôle, d’entreprise. De la musique à mes oreilles d’entrepreneur», a-t-il lancé.
Des appuis qui se traduisent par autant de gestes en faveur du changement. «La CAQ se présente clairement comme le parti du vrai changement. Son objectif est clair: éliminer le gaspillage et le gras dans la bureaucratie pour pouvoir ensuite réinvestir intelligemment l’argent des contribuables au bénéfice de la population», soutient M. Charette.
Ce dernier ajoute enfin que son parti établit à 2,1 M$ les économies qui seront réalisées à terme avec le grand ménage qu’il compte effectuer dans la bureaucratie.
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Photo Michel Chartrand
Le candidat de la CAQ dans Deux-Montagnes, Benoit Charette, a reçu l’appui de plusieurs personnes, dont Nicole Steben, Yolande D.-Legault, Olivier Hamel et Ginette Hurtubise.