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<strong>À la recherche d’opportunités?</strong>

À la recherche d’opportunités?

Publié le 11/09/2012

Imaginez un peu le tableau. Vous êtes informaticienne, gestionnaire d’entreprise, plombier ou représentant des ventes. Vous faites partie d’un club sélect et détenez des qualités que peu d’individus possèdent sur Terre. Par un pur effet du hasard, le monde dans lequel vous vivez fait en sorte que vos services se vendent à un prix élevé, voire à des prix exorbitants pour un simple mortel. Ce que vous offrez se transige à des centaines de milliers de dollars par année, même à des millions de dollars pour les plus talentueux d’entre vous.

Vos services ne valent pas tous ces millions, mais les lois du marché étant ce qu’elles sont, les personnes qui vous emploient engrangent des milliards de dollars. Ils vont chercher cet argent, évidemment, dans les poches de monsieur et madame Tout-le-monde, qui sont prêts à se saigner – traduction libre: acheter des billets dans les rouges – pour admirer vos prouesses lorsque vous tapez une ligne de code sur votre clavier, négociez une offre publique d’achat, réparez un tuyau ou concluez une vente.

Lorsqu’ils fixent la valeur des services qu’ils vendent (vos services), ces mêmes propriétaires se foutent éperdument du simple consommateur qui en a marre de payer le gros prix pour vous voir jouer: pour chaque quidam qui quitte son siège, dix autres attendent leur tour, et les grandes entreprises nationales sont prêtes à payer des millions et des millions de dollars en commandite pour être associés à vos employeurs.

Alors, sachant tout cela, allez-vous vous contenter des miettes comme salaire? Allez-vous dire: «Hmmmm, si je pense à tous ceux qui se saignent pour me voir aller, ça n’a pas de bon sang d’être payé des millions pour mon travail, je vais être raisonnable?» Êtes-vous si niaiseux que ça? La réponse est claire: «Ben non!!!!!!!»

Vous comme moi, nous irions soutirer le dernier des dollars disponibles, sachant très bien que peu importe que vous obteniez 50 000 $, 100 000 $ ou 100 millions par année en salaire, votre employeur ne redistribuera pas cette richesse économisée pour offrir des escomptes à ses clients. La preuve? La LNH a imposé des baisses salariales allant jusqu’à 25 % à ses millionnaires après le lock-out de 2004. Évidemment, personne ne va brailler pour des millionnaires, pas moi plus qu’un autre. Par contre, posez-vous la question: le Canadien a-t-il diminué le prix des billets dans la même proportion? NON. Lorsqu’elle est redevenue propriétaire du Canadien, la brasserie Molson a-t-elle baissé le prix de la bière au Centre Bell? NON. En fait, la LNH s’est enrichie depuis ce temps, comme en font preuve les revenus de plusieurs milliards de dollars annoncés dernièrement.

Et au terme de cet étonnant conflit de travail de 2004, les propriétaires ont obtenu l’imposition d’un plafond salarial qu’ils ont par la suite contourné ou tenté de contourner le plus qu’ils pouvaient.

Alors, je vous pose la question une dernière fois: en tant qu’informaticienne, gestionnaire d’entreprise, plombier ou représentant des ventes d’exception, profiteriez-vous de toutes les opportunités qui s’offriraient à vous pour augmenter votre revenu?