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5 400 km sur la mer pour Philippe Rochon-Morissette

Photo Pierre Latour – Philippe Rochon-Morissette réalise enfin un rêve d’enfance.

5 400 km sur la mer pour Philippe Rochon-Morissette

Publié le 21/07/2012

Philippe Rochon-Morissette est un homme heureux. Il réalisera sous peu un rêve qu'il caresse depuis l'enfance: participer à la course Transat Québec–Saint-Malo, un périple de 5 400 km sur la mer.

«Cette course, c’est l’apogée de ma vie de marin», lance d’entrée de jeu le coureur de fond natif du secteur de Sainte-Scholastique, à Mirabel.

Cette course de voiliers transatlantiques prendra son départ à Québec le 22 juillet, à 11 h, et les premières équipes participantes devraient arriver au port de Saint-Malo à partir du 31 juillet. Quatre équipes du Québec prendront part à cette traversée.

Philippe, lui, fera partie de l’équipe du skipper Georges Leblanc. Passionné de voile depuis l’enfance, Philippe n’a pas pu résister à cette invitation.

Depuis quelques années, il participait aux défis lancés par le skipper Leblanc et il s’est ainsi qualifié pour les courses d’envergure internationale.

En compagnie de 11 coéquipiers, il naviguera sur le Océan Phénix, un voilier de type monocoque de 65 pieds, soit le plus gros bateau de la course, le plus puissant.

Et c’est justement le défi qui attend les 12 matelots: déployer leur talent de navigation pour faire avancer ce lourd voilier le plus rapidement possible.

Tout comme ses coéquipiers – incluant deux femmes –, Philippe a consacré quelques centaines d’heures à l’entraînement au cours des trois dernières années. Il a aussi fallu remettre le bateau au bon niveau, souligne-t-il.

Pour être au maximum de leur forme pendant le trajet, les coureurs de fond devront manger quatre repas par jour riches en glucides et en protéines.

Ce n’est pas la première course importante à laquelle participera le coureur de fond de 33 ans, mais celle-ci lui est chère. «Ce grand projet est un défi humain, car c’est une aventure d’équipe», explique en entrevue Philippe Rochon-Morissette, qui se rappelle la vive émotion qui le saisissait en regardant jadis les départs de cette course à la télévision.

On se souviendra que cette course transatlantique a été mise en place en 1984 pour souligner le 450e anniversaire de Jacques-Cartier à Québec. Depuis, elle revient tous les quatre ans.

Durant le trajet, le coureur de fond Rochon-Morissette animera une chronique qui sera diffusée par Canoë. En plus de pouvoir géolocaliser le Océan Phénix, les internautes pourront y entendre les membres de l’équipage raconter leur aventure.

Pour susciter l’attention des gens, les organisateurs de la course ont décidé d’ajouter à la course de 2012 une série de six bouées de contournement sur le fleuve Saint-Laurent. Les navigateurs devront prendre le temps de les parcourir, ce qui permettra aux gens sur les rives de bien les voir.

Évidemment, une telle traversée comporte des risques, la mer ayant ses caprices. Philippe se sent prêt à les affronter. «La voile, c’est ma passion», répète inlassablement celui qui a été initié à la voile très jeune par son grand-père.

Si tout se passe bien, il n’écarte pas l’idée d’effectuer un jour le Vendée Globe: un tour du monde en solitaire, sans escale ni assistance. «C’est l’Everest de la mer», comme il l’appelle.