Intitulé Un moulin au fil de l’eau, le document regorge de photos et relate, en de courts paragraphes, la vie du moulin, construit en 1762 aux abords de la rivière du Chêne et encore aujourd’hui actionné par la seule force de l’eau.
«Si vous saviez toutes les anecdotes qui entourent l’histoire de ce moulin…», a laissé tomber M. Labelle. Difficile, voire impossible dès lors de les intégrer en entier au document. Là n’était pas l’intention, de toute façon. «On a voulu aller à l’essentiel, alors on a fait une synthèse en essayant de ne rien oublier», a précisé M. Labelle.
Le document renferme donc une pléiade d’informations et de documents d’archives qui sur le moulin et son mécanisme, qui sur les bâtisseurs et la famille. L’objectif visé par la publication de documents, dont 5 000 copies ont été tirées, demeure de piquer la curiosité des gens et leur donner envie d’aller visiter le moulin et rencontrer les meuniers.
Selon le maire Pierre Charron, présent lors du lancement, c’est tout l’attachement des gens envers leur moulin qui se reflète à travers cette publication présentement en vente à la boutique du moulin Légaré, située au 232, rue Saint-Eustache, ainsi qu’à la boutique de la Maison de la culture et du patrimoine (manoir Globensky), située au 235, rue Saint-Eustache, au coût de 20 $ l’unité.
Rappelons que l’année 2012 a marqué le 250e anniversaire du moulin Légaré, le plus ancien moulin à farine mû par la seule force de l’eau encore en activité en Amérique du Nord, sans interruption depuis sa construction.
Piquage des meules
Le nouveau président de la Corporation du moulin Légaré, Michel Goyer, a également profité de la tribune pour inviter les gens à assister gratuitement au traditionnel piquage des meules. L’activité se déroule jusqu’au 22 mars prochain, du lundi au vendredi, de 10 h à 12 h et de 13 h à 16 h, au moulin Légaré.
L’entretien des meules, selon la manœuvre artisanale, consiste à rendre rugueuses les pierres, ce qui est essentiel au bon fonctionnement du moulin. Elle consiste également à faire disparaître les inégalités provoquées par l’usure des pierres, résultant du broyage des grains. Le piquage des meules, dans ce cas-ci, des meules à blé, sera effectué par le meunier Daniel Saint-Pierre et son assistant-meunier, Martin Trudel.
Soulignons que l’art du piquage des meules, pratiqué depuis 25 ans par le meunier Saint-Pierre, lui a été enseigné par le dernier propriétaire du moulin, Philippe Légaré. C’est cette même pratique qu’il enseigne à son tour, et pour la deuxième année, à son assistant.
Le piquage des meules s’effectue en quatre grandes étapes: le démontage des meules, la vérification de leur surface, le piquage et enfin, le remontage. Les meules, qui pèsent une tonne chacune, doivent être déplacées et retournées à l’aide d’une potence à vis, un des nombreux appareils anciens toujours utilisés au moulin. Pour plus d’information, composez le 450-974-5170.
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