«La crise que nous avons vécue en 2008 et 2009, nous a plongé dans un monde différent et a contribué à créer le climat économique difficile tel qu’on le connaît aujourd’hui», a-t-il débuté. Le monde est plus incertain que jamais et les prévisions demeurent fragiles. Mais reste que la croissance économique sera meilleure en 2014 qu’en 2013, estime-t-il. «Et elle sera sans doute encore meilleure en 2015», ajoute‑t‑il.
Afin d’imager son propos, M. Dubuc a comparé la crise économique de 2008 à une pneumonie: «Malgré les antibiotiques, on reste abîmé longtemps et on est fragilisé. On est présentement en cycle de convalescence.» Encore quelques années seront nécessaires, croit‑il, avant que le choc ne soit surmonté et que la croissance ne retrouve son rythme.
Le Québec, poursuit‑il, parmi toutes les provinces canadiennes, peine à retrouver son souffle. «Sa croissance est toujours un peu plus faible que celle du Canada.» L’endettement des ménages à la hausse, le climat social politique empreint de morosité, le débat sur la Charte et le fait que le Québec ait élu un gouvernement minoritaire sont autant d’éléments qui contribuent à maintenir le Québec dans un certain marasme économique. «Je suis fédéraliste, alors c’est difficile pour moi de défendre les mesures économiques du PQ. Selon moi, le gouvernement actuel est mal parti sur la question de l’économie», a-t-il souligné. Sans compter la lutte au déficit, «un vilain problème», qui exigera un travail sans relâche de la part du gouvernement, qui devra aussi pallier l’impact du vieillissement de la population et au faible PIB du Québec.
Le cœur du défi
Trois éléments sont au cœur même du défi qui attend le Québec: les investissements, l’éducation et l’innovation. «L’éducation, du CPE au doctorat, devrait être une obsession pour le gouvernement, ce qui n’est pas le cas présentement», déplore M. Dubuc. Parce que la création d’emplois passe d’abord par la création de travailleurs. Et parce que les régions qui se distinguent sont celles qui se sont prises en main.
«On a tous un rôle à jouer. Par exemple, une entreprise qui fait bien donne le goût aux autres de bien faire», a-t-il conclu. Et ainsi se crée le dynamisme d’une région. Pour connaître les activités du CLD de la MRC de Deux-Montagnes, visitez le [www.clddm.com].