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Pauline Marois: «Parlons-en, du bilan économique de Jean Charest»

(Photo Michel Chartrand) – En visite dans la région, la chef du PQ, Pauline Marois, a critiqué vertement le bilan du gouvernement Charest en matière d’économie.

Pauline Marois: «Parlons-en, du bilan économique de Jean Charest»

Publié le 06/12/2008

Dans le dernier droit de la campagne, la chef du Parti québécois (PQ), Pauline Marois, met l’accent sur la question économique. En dîner-conférence devant des gens d’affaires de la région, à l’hôtel Impéria de Saint-Eustache, Mme Marois a vivement critiqué les réalisations du Parti libéral et proposé ses propres solutions.

L’économie tourne au ralenti et nous n’échapperons pas à la crise, a-t-elle affirmé, soutenant que le devoir des politiciens était de mettre l’épaule à la roue pour passer cette période. «M. Charest nous invite à parler de son bilan, dit-elle. Il a coupé plus d’un milliard de dollars de mesures économiques pour le développement de la recherche et du développement. Il a aussi annulé le plan de baisse de la taxe sur le capital qui était dans nos outils. Il a privatisé les Innovatech et cessé de concerter les agents économiques.» Quant à la Caisse de dépôt et placement du Québec, Mme Marois n’en démord pas: Jean Charest doit informer la population. «Depuis cinq ans, il a aussi diminué le rôle que peut jouer Investissement Québec et la Société générale de financement (SGF). Si le passé est garant de l’avenir, ça n’augure rien de bon.»

Elle affirme que le chef du Parti libéral du Québec (PLQ) recycle des idées au lieu de trouver de nouveaux moyens pour faire face à la crise économique: «Le plan d’infrastructure qu’il annonce, c’est le même plan qu’il a annoncé lors de l’effondrement du viaduc de la Concorde.» Elle accuse aussi Jean Charest d’annoncer un plan de développement du nord en oubliant de dire que ce sont des péquistes, en l’occurrence Gilles Baril et Guy Chevrette, qui en sont les auteurs alors qu’ils faisaient partie du gouvernement.

Puis, Mme Marois est passée à la guerre des chiffres. «En 2005, il a dit vouloir faire progresser plus rapidement le revenu des Québécois, dit-elle. Mais maintenant, nous sommes neuvièmes sur dix provinces. Là, il n’en parle plus. La croissance économique du Québec est en moyenne inférieure depuis que le PLQ est au pouvoir.»

En contrepartie, Mme Marois estime que le PQ a un plan solide pour protéger les Québécois de la crise. «En création d’emploi, augmentation des revenus et recherche et développement, le PQ a toujours fait mieux que le PLQ», a-t-elle dit, rappelant que c’est sous le gouvernement du PQ, en 2001, qu’elle a mis en place le plan AGIR. «On a créé 130 000 emplois en un an. Le 9 décembre, ma première tâche sera de prendre des mesures concrètes pour soutenir l’économie.»

Entre autres, à court terme, un crédit d’impôt sur les intérêts payés sur une hypothèque. Pour une durée de deux ans, le PQ veut accorder aux ménages de la classe moyenne un crédit d’impôt sur les intérêts annuels payables sur une hypothèque d’une résidence principale.

S’il est élu, le PQ versera 200 $ aux prestataires du crédit d’impôt pour la TVQ et investira dans la main-d’œuvre. L’éducation post secondaire obtiendra 400 millions de dollars supplémentaires. «Nous voulons créer un environnement d’affaires extrêmement propice à l’investissement. Nous voulons des entreprises d’ici plus compétitives et attirer des entreprises d’ailleurs», dit-elle. Elle a finalement mentionné des mesures pour les familles, le transport et la santé.