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Marc-André Clément: pour la relance de l’industrie du bingo

Marc-André Clément: pour la relance de l’industrie du bingo

Publié le 28/02/2019

Marc-André Clément a grandi dans les salles de bingo. Animateur de jeu, préposé à la vente de cartes et aux loteries vidéo, responsable de l’entretien ménager, il y a occupé tous les postes. Aujourd’hui âgé de 31 ans, il dirige les opérations des salles de Saint-Eustache, Pointe-aux-Trembles et Lachine. Un défi de taille, en considérant les difficultés que traverse présentement cette industrie.

«Depuis 2009, le nombre de visites en salle a diminué de 10 % par année. L’industrie est en crise, car on ne parvient pas à renouveler notre clientèle autant qu’on en perd» , explique le jeune homme.

Cette baisse d’achalandage a déjà entraîné la fermeture de certains bingos. Or, quand une salle cesse ses activités, des dizaines et des dizaines d’organismes en subissent les conséquences.

«Le bingo est un jeu communautaire. D’ailleurs, une partie des ventes est redistribuée à des organismes sans but lucratif. Notre mission, c’est d’aider la communauté. Seulement à Saint-Eustache, on remet environ un million de dollars par année.» Un montant qui a diminué avec le temps, suivant le fléchissement de la fréquentation en salle.

Se désolant de cette situation, Marc-André Clément entend tout mettre en œuvre afin de redonner au bingo ses lettres de noblesse et d’attirer une clientèle plus jeune. Et il est fort déterminé. «C’est un grand défi, car le bingo n’a jamais vraiment travaillé sur son marketing, sur son image. Je crois qu’on doit changer la perception des gens. On est un jeu communautaire et social» , fait-il valoir.

Une histoire de famille

Cette cause lui tient à cœur, de par son impact direct sur les organismes du milieu et la population, mais aussi parce qu’il s’agit là du fruit de plusieurs années d’implication pour sa famille.

Le Groupe Bouclé, qui réunit les familles Clément et Bougie, est gestionnaire des salles de Saint-Eustache, Pointe-aux-Trembles, Lachine, Saint-Vincent-de-Paul et des Galeries Laval. «J’ai été élevé dans cet univers. J’ai passé mes étés à travailler dans les bingos» , se remémore Marc-André Clément, ce qui explique le fort sentiment d’appartenance qui l’habite et qui l’incite à se surpasser au quotidien.

«C’est ma famille qui a bâti cela. J’en suis fier et je veux que ça continue pour mes enfants» , renchérit-il.

En mode solution

Pour le jeune trentenaire, il est impératif de dénouer l’impasse actuelle. «Ça passe beaucoup par le fait de travailler avec le gouvernement à trouver des solutions pour aider l’industrie, afin que les bingos puissent continuer à aider les organismes sans but lucratif» , croit-il.

Plus localement, il entend améliorer, au cours des prochains mois, différents éléments en ce qui a trait au jeu et renouveler l’offre de restauration au bingo de Saint-Eustache. D’autres projets sont sur la table, mais il ne peut en révéler davantage pour le moment.