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Le pilote Alexandre Tagliani raconte sa quête constante de commanditaires

Photo Benoît Bilodeau – Les membres de la Chambre de commerce de Bois-des-Filion–Lorraine, dont le président Guy Barbe, entourent ici le pilote automobile Alexandre Tagliani.

Le pilote Alexandre Tagliani raconte sa quête constante de commanditaires

Publié le 27/02/2018

Être pilote de course automobile, ce n’est pas seulement vivre à haute vitesse et être en quête de victoires. C’est surtout être à la constante recherche de commanditaires pour se «payer» un volant, peu importe le circuit dans lequel le pilote évolue. Et le renommé pilote Alexandre Tagliani en sait un bout puisqu’il doit sans cesse convaincre des entreprises de s’associer à son nom, et cela, depuis presque 30 ans.

Voilà ce qu’a raconté celui qu’on surnomme «Tag» devant les membres et invités par la Chambre de commerce de Bois-des-Filion–Lorraine réunis, le mercredi 21 février dernier, pour un déjeuner thématique au Chalet des citoyens de Bois-des-Filion.

«Il faut courir sans cesse après les commanditaires, car contrairement à d’autres sports, comme le hockey, le baseball, le football ou le soccer, les pilotes, tout comme les écuries, ne perçoivent pas un sou des revenus générés lors d’une course. Ça prend donc absolument de l’argent, des commandites, pour évoluer dans un circuit» , a expliqué celui qui évolue maintenant dans la série NASCAR Pinty’s, laquelle comprend incidemment un arrêt à l’Autodrome St-Eustache.

Si certains peuvent «se payer» littéralement un volant, ce n’est pas le cas de tous les pilotes, Alexandre Tagliani fait partie du nombre, et a dû, à ses débuts, dormir à l’occasion dans sa voiture, faute de moyens financiers suffisants. «Ce n’est pas toujours «glamour» , croyez-moi» , a laissé échapper Tagliani.

Il a cependant su, au fil des années, tirer son épingle du jeu. «Mais, il faut travailler 285 jours par année pour se trouver des partenaires, recueillir l’argent et être disponible pour des activités de promotion. Ça prend cela pour avoir une job. Tranquillement, tu apprends comment faire des présentations, comment élaborer des plans de commandite pour les compagnies que tu rencontres» , de raconter celui qui revenait la veille, d’un voyage en Australie.

Un moment éprouvant dans sa carrière

Questionné sur ce sujet, le pilote automobile a aussi abordé lors de sa conférence ce fameux accident survenu le 15 septembre 2001, à Lausitzing, en Allemagne, où sa voiture a embouti celle du coureur Alex Zanardi, qui a perdu ses deux jambes à la suite de cette violente collision. Cet accident a été un moment éprouvant pour Tagliani, qui s’est même demandé s’il devait se retirer de la course automobile.

«Lors de la course qui a suivi, en Angleterre, j’ai effectué 200 tours, mais je n’avais aucune idée, par après, de ce que j’avais fait ce jour-là, ce qui ne m’arrive jamais. Je me demandais si j’avais encore la concentration et le focus voulus pour poursuivre. Mais, j’ai rencontré Zanardi qui m’a enlevé, avec son sens de l’humour, un énorme poids de sur les épaules» , de dire le pilote.

Allergies alimentaires

Aussi, Tagliani, lui-même aux prises avec des problèmes d’allergies alimentaires, a parlé de la fondation qui porte son nom et qui œuvre à sensibiliser les gens à de telles allergies. D’ailleurs, pour chaque billet vendu lors de ce déjeuner thématique, un montant de 4 $ a été remis par la Chambre de commerce de Bois-des-Filion–Lorraine à la Fondation Tagliani.

Avec sa petite fille Eva-Rose, qui était alors âgée de deux ans et demi, il a d’ailleurs organisé une activité de sensibilisation l’automne dernier, lors de la fête de l’Halloween, à Bois-des-Filion.

Sur ce sujet, celui qui a comme commanditaire EpiPen a fortement conseillé aux gens aux prises avec des allergies alimentaires de toujours avoir à portée de main, leur auto-injecteur. «S’il est dans l’auto, ou pour les élèves, dans le casier, on voudra se presser pour aller le chercher en cas de réaction. Mais, le souffle va vous manquer» , de dire Alexandre Tagliani.