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La thermographie pour vérifier si sa maison est en bonne santé

Photo Benoît Bilodeau – Gilles Arsenault, thermographe certifié, a expliqué l’importance de recourir à la thermographie par infrarouge pour s’éviter bien des ennuis en cas de problèmes d’infiltration d’air et d’eau, mais aussi de risques de moisissure.

La thermographie pour vérifier si sa maison est en bonne santé

Publié le 31/10/2018

On ne le voit pas à l’œil nu, mais la maison que nous avons achetée, si neuve soit-elle, recèle des défauts d’isolation et d’étanchéité, d’infiltrations d’air et d’eau, de zones humides ou propices à la condensation et aux moisissures. Si ces problèmes ne sont pas détectés efficacement et rapidement, ils peuvent entraîner une augmentation des coûts de chauffage, provoquer trop ou pas assez d’humidité à l’intérieur de la maison ou encore endommager le bâtiment. Pour se sauver bien des ennuis, la thermographie pourrait s’avérer être le moyen à privilégier.

Voilà à tout le moins le message laissé par Gilles Arsenault, thermographe certifié par l’Infrared Training Center (ITC) et président de GPA-Thermographie, une entreprise du secteur de Fabreville, à Laval. Celui-ci était, en effet, l’invité, le mercredi 17 octobre dernier, de la Chambre de commerce de Bois-des-Filion–Lorraine, présidée par Asmaa Sefiani, pour son déjeuner mensuel, et son exposé a consisté à bien expliquer ce qu’est la thermographie.

Ce qu’est la thermographie

À l’aide de nombreuses photographies montrant ce que l’œil voit et ne voit pas, M. Arsenault a ainsi mentionné que la thermographie par infrarouge permet justement une localisation très précise des défauts de la maison, ou tout autre bâtiment, que ce soit l’état des murs intérieurs et extérieurs, l’état des planchers chauffants, de déceler les infiltrations du froid attribuables à une mauvaise isolation des murs, des portes, des fenêtres ou du plafond.

Ces différents problèmes ont non seulement une conséquence sur la facture d’électricité à payer, mais peuvent aussi, de prévenir M. Arsenault, provoquer un déséquilibre quant à l’humidité qui doit se retrouver nécessairement à l’intérieur d’une maison. Si l’air est trop sec, cela pourrait entraîner des problèmes d’irritation ou de maux de gorge. Si au contraire, il y a trop d’humidité, cela peut favoriser la prolifération des zacariens ou des problèmes de moisissures.

Le taux d’humidité nécessaire

«Les gens ne savent pas qu’il y a un pourcentage de taux d’humidité relative important à contrôler pour avoir un confort, en particulier en hiver en raison du chauffage électrique. Ce qui est dangereux, c’est de tomber en deçà de 35 % du taux d’humidité relative. On devrait plutôt viser entre 35 et 50 %, avec un chauffage oscillant entre 20 et 24 degrés Celsius. Si on augmente la température, on abaisse alors le taux d’humidité. L’enveloppe isolante de la maison s’avère donc très importante. Une inspection visuelle ne dit pas tout; la thermographie nous permet de voir à travers les murs, sans les briser» , de préciser Gilles Arsenault, tout en indiquant que la visite d’un thermographe peut coûter entre 250 $ et 300 $ pour l’évaluation d’un bungalow.

Une fois l’inspection du thermographe complétée, qui peut durer de deux à deux heures et demie environ, un rapport est remis, et il appartient alors au propriétaire de la maison de décider des travaux à effectuer avec les entrepreneurs et spécialistes de son choix. Le thermographe peut aussi proposer des noms, si demandé.

Enfin, celui-ci a conseillé qu’il est important de faciliter la circulation de l’air à l’intérieur des pièces de la maison pour éviter que l’humidité reste au plafond et de se munir d’un thermohydromètre qui permet de bien mesurer la température et le taux d’humidité relative dans la pièce. «Si on baisse de 1 % la température d’une pièce, on augmente de 3 % le taux d’humidité. Plus on chauffe, plus on augmente le taux d’humidité» , d’indiquer M. Arsenault.