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Guy Gingras<strong>: La passion d’améliorer la condition des pieds de ses clients</strong>

Guy Gingras

Guy Gingras: La passion d’améliorer la condition des pieds de ses clients

Publié le 06/05/2014

Guy Gingras a la passion de travailler sans relâche à améliorer la condition de ceux et celles qui ont tendance à souffrir en raison de pieds hors normes. Il s’est bâti une solide réputation dans sa profession d’orthésiste-prothésiste jusqu’à créer son propre laboratoire et inventer de nouvelles orthèses.

«J’ai fait une technique en orthèses-prothèses au cégep Montmorency pour être diplômé en 1990. J’ai travaillé pour différents laboratoires, différentes cliniques et pour le gouvernement jusqu’à devenir formateur avant d’aller travailler en Afrique», a d’abord raconté Guy Gingras pour expliquer son travail.

Il trouve des solutions pour enlever la douleur, car selon son expertise, c’est très important d’avoir une orthèse bien alignée pour régler le problème. Une orthèse donne du confort, permet d’aligner et protège le membre. Ça ne remplace pas le membre, car à ce niveau‑là, c’est une prothèse.

Et des prothèses, Guy Gingras en a fabriqué plusieurs lorsqu’il a travaillé en temps de guerre en Afrique. C’était en l’an 2000. «Par le biais du cégep Montmorency, mentionne‑t‑il, j’ai su que l’organisme humanitaire Handicap International cherchait un prothésiste en Afrique de l’Ouest. J’ai été nommé directeur du plus gros laboratoire de prothèses en Sierra Leone.» Des jambes, des bras, des mains ont été amputés en grand nombre par les mines antipersonnel et les mitraillettes durant son mandat d’un an, puisque la guerre civile pour le contrôle des mines de diamants faisait des ravages. Une expérience enrichissante et valorisante pour Guy Gingras qui se voulait une personne indispensable pour les affligés.

À son retour au Québec, Guy Gingras a décidé de créer son propre laboratoire sur le chemin d’Oka, à Saint-Eustache. Il l’a appelé le Centre d’orthèse du pied. C’était en 2003. Sa clientèle, c’est tout le monde. Dès l’âge de 3 ans, les enfants peuvent lui être référés par le pédiatre généraliste qui va remarquer une démarche anormale ou des pieds plats. Les cas graves seront référés vers l’orthopédiste, qui lui est un chirurgien pour tous les membres du corps.

Guy Gingras a conçu ses propres orthèses, en étant aidé par le gouvernement avec des subventions pour ses recherches. Il a inventé l’orthèse ultramince. «C’est l’orthèse, dit‑il, la plus mince au Canada. Elle n’a que 1/16 d’épaisseur. Elle est très utile, car plusieurs orthèses ne pénètrent pas dans les chaussures.»

Parmi ses autres inventions, il y a l’orthèse ¾ pour que les femmes et les hommes puissent facilement les insérer dans leurs souliers de toilette. Il a aussi trouvé la méthode pour imprimer les dessins pour les enfants dans ses orthèses. «Même, les adultes peuvent avoir le dessin qu’ils désirent.»

Il peut également concevoir des orthèses rigides. «Avec un pied plat, ça prend une bonne voûte plantaire. Mon orthèse est pratiquement impossible à user. J’avais prévu qu’elles soient bonnes pour 5 ans, mais maintenant, ça fait 10 ans que je les ai mises sur le marché et elles sont encore impeccables et très efficaces pour mes clients.»

Il a de plus créé le podoscope au laser pour les alignements de chevilles et de jambes. Le podoscope existait déjà pour analyser les points de pression du pied, mais il a ajouté des lasers pour avoir plus de précision. «Par exemple, termine‑t‑il, je prends l’amplitude ou la déviation de l’arche du pied d’un enfant et je peux le suivre facilement chaque année ou à mesure qu’il grandit. Je peux ainsi faire un meilleur suivi de mes clients et leur permettre un meilleur confort.»

 

Nom de l’entreprise:Centre d’orthèse du pied

Propriétaire: Guy Gingras

Année de création: 2003

Nombre d’emplois: 3

Sphère d’activité: santé