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Photo Benoît Bilodeau – Jean Hould, président d’Acier Robel, une entreprise de Saint-Eustache spécialisée dans la charpenterie métallique.

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À moyen terme, Jean Hould entend passer le flambeau, tout en gardant comme principal focus la pérennité d’Acier Robel.

Jean Hould: Des objectifs atteints au moment de passer le flambeau

Publié le 10/09/2018

Quand il s’est lancé en affaires, Jean Hould s’était fixé trois objectifs: améliorer son sort financier, voyager et jouir de sa liberté à l’âge 55 ans. Trente ans plus tard, le président d’Acier Robel, une entreprise de Saint-Eustache spécialisée dans la charpente métallique, se dit fier d’avoir atteint deux de ces trois objectifs, seul celui ayant trait à sa retraite lui ayant, pour le moment à tout le moins, fait faux bond.

«Je n’ai pas l’intention de me faire mourir» , lance-t-il, en faisant allusion à l’infarctus qu’il a subi il y a cinq ans et aux nombreux avis de son médecin. Si cette retraite ne tarde donc pas, c’est une question de quelques années à peine, dit-il, Jean Hould tient cependant que celle-ci s’effectue dans les règles de l’art et veut s’assurer qu’il y ait une relève capable d’assurer la pérennité d’Acier Robel.

Des associés visionnaires à l’époque

Pour Jean Hould, né à Laval le 3 mai 1958, toute cette aventure a débuté alors qu’il était aux études, d’abord en comptabilité, puis en génie civil. Pendant qu’il est au cégep, il déniche un emploi chez Acier Profile, une entreprise de conception de structures métalliques établie à ce moment à Saint-Eustache.

Une fois son diplôme en poche, un emploi à temps plein lui est proposé au même endroit, et il y restera durant 12 ans, soit jusqu’en 1988, année où il décide de lancer sa propre entreprise.

«Avec mes futurs associés, Yves Poirier et Jean-Jacques Thomas, aussi issus du milieu de la construction comme moi, nous nous sommes assis et avons convenu de démarrer une entreprise qui se nommait à l’époque Acier Delta. Nous étions assez visionnaires à l’époque, puisque nous avons pris la décision d’acquérir un terrain dans le parc industriel pour y construire notre usine qui, au fil des ans, sera agrandie à trois reprises» , se remémore l’homme d’affaires âgé aujourd’hui de 60 ans et reconnu pour son sens du leadership.

Si les deux premières années d’opération sont concluantes, l’importante récession des années 1990 leur «rentre dedans» . En 1993, l’entreprise Acier Delta et une autre petite entreprise, Acier Robel, qui en arrachait également, décident de fusionner. Pour des raisons fiscales, le nom d’Acier Robel est finalement conservé…

Au fil des ans, l’entreprise est devenue un joueur réputé dans le milieu de la charpente métallique, proposant à ses clients provenant davantage du secteur privé, des projets clés en main, avec conception du projet et installation des matériaux. Elle œuvre surtout dans la grande région de Montréal, mais compte aussi des projets en Ontario.

Respect et intégrité

«Démarrer une entreprise à zéro, même avec toute la volonté du monde, ça ne se fait pas tout seul. Ça part avec une idée à laquelle on s’accroche, énormément de travail, de rigueur, de persévérance et de focus. Puis, ça prend des clients, des fournisseurs, des partenaires d’affaires et, le plus important, une équipe d’employés dédiée à l’entreprise et qui partage les valeurs de son président qui sont le respect et l’intégrité» , de mentionner celui qui est reconnu pour ses forces relationnelles et la confiance que lui accordent rapidement les gens qu’il côtoie.

Satisfait donc de son parcours, Jean Hould, un homme qui aime accrocher différentes notes ici et là dans son bureau, s’apprête maintenant à passer le flambeau. Ce ne sera pas ses filles jumelles, ni son fils, qui prendront la relève, eux qui ont choisi d’emprunter d’autres chemins.

«Ce que je peux dire là-dessus, c’est que je suis une personne organisée et structurée. J’ai su déléguer au fil des dernières années plusieurs responsabilités. C’est certain que l’on regarde divers scénarios pour la continuité de l’entreprise. Je ne suis pas éternel, ma passion étant de voyager, je désire pour l’avenir en profitera au max. Donc, à moyen terme, il est certain que je devrai passer le flambeau, tout en gardant comme principal focus la pérennité d’Acier Robel» , de confier celui-ci.

En attendant de vivre cette fameuse «liberté 55 ans» qui s’est quelque peu fait attendre, Jean Hould va tenter de ralentir le rythme le plus possible, ce qu’il fait déjà. D’ailleurs, un voyage en Europe est prévu cet automne pour souligner ses 60 ans, et question surtout d’avoir un avant-goût de ce que sera sa nouvelle vie…