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Coquelicot Fleuriste: Des fleurs pour égayer le quotidien des gens

Photo Benoît Bilodeau – Marcelle Dupuis, propriétaire de la boutique Coquelicot Fleuriste.

Coquelicot Fleuriste: Des fleurs pour égayer le quotidien des gens

Publié le 12/06/2020

En cinquante ans dans le domaine des affaires, Marcelle Dupuis, propriétaire de Coquelicot Fleuriste, à Saint-Eustache, en a surmonté des obstacles. Jamais, cependant, elle ne s’attendait à faire face à cet opposant coriace qu’est la COVID-19. Mais, à 79 ans, la fleuriste n’a surtout pas l’intention de baisser les bras, surtout qu’elle peut bénéficier d’un support apprécié de ses clients les plus fidèles qui ont plus que besoin de ses fleurs ces jours-ci.

En cinquante ans dans le domaine des affaires, Marcelle Dupuis, propriétaire de Coquelicot Fleuriste, à Saint-Eustache, en a surmonté des obstacles. Jamais, cependant, elle ne s’attendait à faire face à cet opposant coriace qu’est la COVID-19. Mais, à 79 ans, la fleuriste n’a surtout pas l’intention de baisser les bras, surtout qu’elle peut bénéficier d’un support apprécié de ses clients les plus fidèles qui ont plus que besoin de ses fleurs ces jours-ci.

«Ça n’a pas toujours été facile, mais, disons que cette pandémie, c’est la cerise sur le sundae», d’illustrer sans détour la fleuriste qui a rouvert ses portes dans la semaine qui a précédé la fête des Mères, au mois de mai dernier.

De Sherbooke à Saint-Eustache

Pour cette enseignante de profession originaire de Coaticook, tout a commencé à la fin des années 1960 quand son mari, Pierre Dupuis, a été nommé directeur adjoint au magasin Zellers dans le nouveau centre commercial Place Saint-Eustache. Il s’agissait pour lui d’un quatrième transfert, après Sherbrooke, Montréal et LaSalle. «On déménageait aux huit mois. On avait même pas le temps de défaire nos boîtes», se remémore Mme Dupuis.

Mais, lorsqu’un nouveau transfert, cette fois vers Sept-Îles, a été proposé à son mari, Mme Dupuis, mère d’une jeune fille, a jugé que c’en était trop et a décidé, faute de pouvoir enseigner à temps plein, de suivre des cours en fleuristerie et d’ouvrir à l’intérieur du centre commercial Place Saint-Eustache, au mois de novembre 1969, ce commerce qu’elle avait choisi d’appeler Coquelicot Fleuriste.

Puis, au milieu des années 1980, son mari achète un terrain, alors zoné résidentiel, situé en face de l’Hôpital de Saint-Eustache. Après plusieurs démarches, le terrain est reconnu commercial et Pierre Dupuis y construit le bâtiment que l’on connaît aujourd’hui. Son épouse y déménage en 1988 sa boutique de fleurs qui y a toujours enseigne sur rue.

Des plans bousculés

Celle qui est bien connue pour avoir été membre pendant 20 ans du comité d’embellissement de la Ville de Saint-Eustache croit que c’est son écoute auprès de ses clients qui explique la longévité de son commerce.

«La base, c’est d’être à l’écoute de ce que le client veut avoir, de s’adapter à ses besoins et de respecter son budget. C’est la clé», révèle celle qui a agrémenté, grâce à ses fleurs, plusieurs moments de ses clients au fil de ces cinq décennies en affaires.

Et cela continuera encore un certain temps puisque ses plans de vendre son commerce ont été bousculés en raison de la pandémie de la COVID-19. «Ma fille, qui est atteinte depuis 30 ans du syndrome de la fatigue chronique et qui a déjà travaillé avec moi, ne peut pas prendre la relève et ses enfants ont choisi d’autres voies. Donc, effectivement, je songeais à vendre avant que tout cela arrive. C’est peut-être un signe, un message, que je dois continuer… », mentionne celle qui se dit encouragée de voir ses clients revenir la voir.

Et tout aussi encouragée à l’idée que ses fleurs reviendront égayer le quotidien des gens. «Les fleurs, c’est le pain de son cœur. Quand tu as des fleurs sur ta table, ça apporte du bonheur à ton coeur. C’est aussi important, pour moi, que du pain», de lancer Marcelle Dupuis en riant de bon cœur!