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Le budget du ministre Bill Morneau, le deuxième du gouvernement libéral de Justin Trudeau, suscite des réactions partagées chez les députés de la région, selon leurs allégeances politiques.

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Les députés libéraux de Rivière-des-Mille-Îles et Thérèse-De Blainville, Linda Lapointe et Ramez Ayoub, se disent fiers du budget 2017 déposé par leur collègue Bill Morneau.

Budget 2017 du gouvernement Trudeau: des réactions différentes d’un député à l’autre

Publié le 29/03/2017

Même s’il n’a pas suscité de l’enthousiasme et même de la déception dans plusieurs milieux, au Québec notamment, les députés libéraux de Rivière-des-Mille-Îles et Thérèse-De Blainville, Linda Lapointe et Ramez Ayoub, se disent, eux, fiers du budget 2017 qu’a déposé la semaine dernière le ministre des Finances du Canada, Bill Morneau; le deuxième du gouvernement de Justin Trudeau.

Parmi les mesures annoncées, les deux députés libéraux apprécient le fait que le gouvernement du Canada consacrera 11 milliards de dollars sur dix ans, dont 2,5 milliards au Québec, pour soutenir les soins à domicile et améliorer les soins en santé mentale.

Aussi, les députés Lapointe et Ayoub relèvent que 886,4 M$ seront ajoutés sur cinq ans pour améliorer les prestations pour les aidants naturels, que les prestations parentales et de maternité seront bonifiées à l’assurance-emploi, et que 11,2 milliards seront ajoutés sur 11 ans pour une stratégie nationale pour l’accès à des logements abordables.

Ce budget du ministre Morneau prévoit, en outre, la réalisation d’un plan de développement des infrastructures et du transport en commun avec la création de la Banque de l’infrastructure du Canada qui sera chargée d’investir 35 milliards de dollars en 11 ans au pays, notamment pour la réalisation du Réseau électrique métropolitain (REM), d’avancer Mme Lapointe et M. Ayoub.

Renforcer la classe moyenne

«Ce budget s’inscrit dans la poursuite de notre plan qui vise à renforcer la classe moyenne. Il est important d’aller de l’avant avec des investissements judicieux et responsables qui permettent aux entreprises de la région d’offrir de bons emplois bien rémunérés ainsi que des opportunités dans la nouvelle économie de l’innovation», de commenter la députée Linda Lapointe.

«Il met l’accent sur l’infrastructure sociale, l’innovation, les compétences, les partenariats et l’équité. Ce budget constitue une étape essentielle en vue d’aider la classe moyenne à s’agrandir et à maintenir sa prospérité», de renchérir son collègue Ramez Ayoub.

Rien pour les producteurs laitiers et fromagers

L’enthousiasme des deux députés libéraux n’est pas partagé par le député bloquiste de Mirabel, Simon Marcil, qui soutient que les Québécois seront endettés de 100 milliards de dollars à la fin du mandat du gouvernement libéral. «Juste pour le présent budget, c’est près de 28 milliards. Si seulement des transferts avaient été annoncés pour les infrastructures québécoises ou pour des secteurs stratégiques pour notre économie. Québec aurait pu ainsi investir ces sommes où ça compte réellement!» de soutenir M. Marcil.

Aussi, celui-ci déplore que ce budget fédéral ne prévoit pas de compensations pour les producteurs laitiers et fromagers du Québec, dont ceux des Laurentides, pour couvrir les pertes encourues par la signature du traité de libre-échange Canada-UE (Union européenne). «C’est 300 millions de pertes qui attendent nos producteurs locaux. Ç’a pas de bon sens!» de lancer le porte-parole bloquiste en agriculture et agroalimentaire.

Des blâmes au premier ministre Couillard

De son côté, le député caquiste de Deux-Montagnes, Benoit Charette, également responsable de la région des Laurentides, voit en ce budget fédéral «l’illustration parfaite du manque de leadership du premier ministre Couillard pour défendre les intérêts des Québécoises et des Québécois» et une «incertitude» entourant la création de la Banque de l’infrastructure du Canada, dont le siège social serait basé à Montréal.

«En effet, il n’y a absolument rien pour le Québec dans ce budget, parce que M. Couillard n’a pas été en mesure de porter ses demandes avec aplomb. Et nous ne savons toujours pas si Montréal pourra accueillir la Banque de l’infrastructure, ce qui engendrerait la création d’une centaine d’emplois de qualité. Aussi, il n’y a pas de sommes annoncées pour le projet du REM, un projet très important pour le Québec», de relever M. Charette.