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Marianne Levac, copropriétaire de la clinique Action Sport Physio Saint-Eustache–Deux-Montagnes.

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Avant cette réouverture, des traitements ont pu être dispensés à distance à l’aide de la télé-physio.

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Un écran de protection en plexiglas a été installé à la réception de la clinique.

Action Sport Physio Saint-Eustache–Deux-Montagnes: Le contact humain retrouvé

Publié le 28/05/2020

Bien qu’ils n’aient pas fermé complètement leurs portes en raison de la COVID-19, Marianne Levac et Philippe Dugas, propriétaires de la clinique Action Sport Physio Saint-Eustache–Deux-Montagnes, étaient extrêmement fébriles à l’idée de revoir leurs clients (et leur équipe) avec la réouverture des commerces du Grand Montréal, effective depuis le lundi 25 mai dernier.

«En tant que physiothérapeutes, nous avons extrêmement hâte de voir nos patients. Nous avons une profession où il est naturel pour nous de voir les patients et d’effectuer des tests physiques avec eux afin de bien cerner la problématique pour prodiguer par la suite les traitements. Une partie de cela était possible par la télé-physio, mais le contact humain nous manque», raconte Marianne Levac quelques jours avant cette réouverture tant attendue.

Initialement établie à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, la clinique a, depuis 2016, pignon sur la rue du Parc, à Saint-Eustache, tout près de l’hôpital. Elle compte sur une équipe de huit employés et six contractuels proposant des services personnalisés en physiothérapie, en ostéopathie, en massothérapie et en acupuncture.

Des traitements à distance

En raison du fait que la physiothérapie est un service essentiel, la clinique qu’ont ouverte Philippe Dugas et Marianne Levac n’a donc jamais été fermée totalement. Elle avait, en effet, toujours le droit de s’occuper des cas urgents et des patients à distance.

«Cependant, en début de crise, il nous était inconcevable de tenter de trier les cas ”urgents” des ”non urgents”, tout en mettant à risque nos employés puisque nous n’avions pas encore de l’équipement de protection individuelle(EPI). Ainsi, nous avons refusé de voir des patients en personne du 16 mars au 6 mai. Nous avons par contre poursuivi les traitements à distance à l’aide de la télé-physio. Nous avons vu une trentaine de patients par semaine et ils étaient très satisfaits d’avoir ce service. Afin de permettre l’accès à ce service à tous nos patients, malgré les pertes d’emploi généralisées dans la communauté (et donc des pertes de revenus chez notre clientèle), nous avons diminué le coût d’environ 45 %. Les patients étaient reconnaissants de cette différence de prix», relate celle qui a obtenu sa maîtrise en physiothérapie de l’Université Laval en 2012.

Informer et préparer le personnel

En prévision de la réouverture de leur clinique, les deux propriétaires mentionnent avoir déployé tous les efforts requis pour appliquer les consignes des autorités sanitaires et de l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec (OPPQ). Ils ont aussi pris soin de bien informer et préparer l’ensemble de leur personnel. «Nous avons travaillé très fort pour s’assurer que tout soit prêt afin de protéger notre équipe, tout comme nos patients», de préciser Mme Levac.

Mais, c’est surtout la perspective de revoir leurs clients qui a animé les deux propriétaires pendant cette phase de préparation. «En plus, nous avons une équipe exceptionnelle et nous nous sommes ennuyés de ne pas pouvoir travailler tous ensemble», prend soin d’ajouter Marianne Levac.

Vivre avec le risque

Celle-ci souhaite maintenant que cette crise ne minera pas les tous efforts qu’elle et Philippe Dugas-ci ont mis depuis 2016 pour bâtir une solide équipe de travail et une fidèle clientèle. «Nous espérons que cette crise n’aura pas d’effets à ces niveaux», de mentionner Marianne Levac.

Et au final, celle-ci trouve même le moyen de tirer une leçon de cette situation. «Ralentir n’est pas nécessairement mauvais. Cela nous permet d’établir des bases plus solides pour mieux repartir par la suite. Être entrepreneur, c’est vivre avec le risque. Par contre, certaines précautions peuvent être prises pour diminuer le risque. Et je suis heureuse que nous ayons pris toutes ces précautions. Il est beaucoup plus facile de sauter dans le vide lorsque nous savons qu’il nous sera possible d’atterrir de façon sécuritaire», de conclure celle-ci en invitant la population d’ici à «encourager local».