Lucien Francoeur s’est d’abord illustré dans le groupe rock Aut’Chose, et personne n’a ignoré la place qu’il tient depuis des années dans le showbiz québécois. Le rap à Billy sonne encore à l’oreille de plusieurs générations. Mais peu connaissent le poète écrivain. Lucien Francoeur a publié plus de trente recueils d’une poésie originale dans laquelle il affirme sa révolte contre-américaine et son amour du Québec. Créateur d’un vocabulaire étonnant, il a hanté les lieux où les amateurs de sa poésie aiment se recueillir. Vous l’entendrez aussi lire de ses textes, et vous pourrez discuter avec lui.
Le 22 mars est un hommage, une analyse, un récital où les participants pourront entendre l’écrivaine Francine Allard, assistée d’Alain Gravel, lire de bien beaux textes biographiques précédant les poésies choisies de Francoeur, un écrivain majeur qui a proposé une oeuvre éclatée, libre et politique au sein de la littérature francophone. Ils seront alors accompagnés par les musiciens André Dagenais et Guillaume Bouvet.
En première partie, les musiciens Stéphane Pilon, Luc Renaud, Pierre Dubois, Anthony Martino, sauront faire vibrer vos cordes sensibles en vous faisant entendre une de leurs propres compositions et une chanson de Lucien Francoeur. Aussi, quatre invités spéciaux présenteront un hommage à Lucien, soit Alan Lord, musicien de Aut’Chose; Ronald McGregor, un ami; Bernard Pozier, éditeur et ami; et Charles Messier, biographe de Francoeur.
Toulèsarts s’efforce de faire connaître des artistes de chez nous, ainsi que faire comprendre, former et présenter des poètes diversifiés à toute la population de Saint-Eustache.
Cette soirée-bénéfice à 20 $ le billet permettra à l’organisme eustachois de ramasser des fonds afin de continuer à tenir sa place au sein des groupes qui croient en l’écriture et en la lecture de la poésie. Renseignements: 514 503-1469.
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Ce célèbre conteur dont les racines sont bien imprégnées de l’imaginaire de ses ancêtres du Bas-du-Fleuve, mais aussi des légendes grecques inspirées du poète Ovide, s’arrêtera à Saint-Eustache avec une besace remplie de deux histoires.
La première racontera la légende de Phaeton, le fils du dieu-soleil grec Hélios, qui va porter la lumière à la Terre tous les jours à bord de son char d’or et de feu.
En deuxième partie, Jocelyn Bérubé ramènera un conte tiré de la tradition orale et qui met en vedette le héros quasi mythique Ti-Jean: La princesse embêtée en trois paroles.
Parole d’un conteur dont la réputation n’est plus à faire, ces deux histoires ont été peu racontées.
Jocelyn Bérubé mène sa barque de conteur depuis des lunes, se commettant à l’occasion comme comédien. Certains se souviendront de sa prestation dans le téléroman de Victor Lévy-Beaulieu, L’héritage, où il tenait le rôle de Joe Bérubé.
L’équipe des Contes et légendes vous attend au 184, rue Saint-Eustache. Le prix d’entrée est de 15 $, incluant un léger goûter ainsi que quelques tirages et du bon temps. Pour réserver: contesdupatriote@gmail.com ou le 514 756-5523.
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La soirée de Contes et Légendes du Patriote présente «Mythes et conteries» le 17 mars

Jusqu’à tout récemment, si ce n’est qu’ils ont cartonné au Festival de la chanson de Granby, en 2015, les quatre potes de Saint-Lambert faisaient plutôt résonner les fondations de quelques bungalows, comme tout bon band de sous-sol qui se respecte.
Mais voilà qu’en mai 2017, ils ont cassé leurs tirelires, gratté leurs fonds de tiroirs et roulé leurs trente sous pour enregistrer 16 chansons qu’ils écoulent parcimonieusement depuis. Un premier EP de quatre titres, intitulé Juvénile, a été lancé en juillet, suivi de Plus mature, plus assumé, en novembre dernier, lequel contient six chansons.
Rock engagé, grunge, indé, pigez à votre guise dans la cruche à étiquettes, la proposition de ces quatre gars au tournant de la vingtaine se résume à ceci: de la saprée bonne musique, livrée avec une paire de guitares (Simon Larose et Léo Leblanc), une basse (Xavier Touikan) et une batterie (Charles-Antoine Olivier), avec des penchants avoués pour les Red Hot Chili Peppers, The Strokes, Frank Ocean, Brockhampton, Leonard Cohen, Renaud, Jacques Dutronc et Boris Vian, ces trois derniers expliquant ces textes habilement tournés dans une langue que nous connaissons bien. Les raseurs qui osent toujours prétendre qu’on ne peut pas faire du bon rock en français peuvent encore aller se rhabiller.
<h3>Une écriture en dialogue</h3>
Ces textes signifiants, porteurs d’images très fortes, on les doit à Simon Larose, qui les tourne en mélodies et les fait entendre de sa voix gorgeuse, un tantinet éraillée, dont certaines inflexions (chacun ses références) peuvent parfois nous rappeler Philippe Brach, par exemple, ou encore la jeunesse d’Éric Lapointe. Ces mots, l’auteur les déverse d’abord sans filtre dans le bloc-note de son cellulaire, avant de les retravailler dans ce qu’il appelle joliment une écriture «en dialogue» . Ça parle de choses qui existent, de la vie d’un gars de vingt ans qui observe ses semblables se débattant pour être heureux. Il suffit de zapper une vingtaine de minutes sur bandcamp ou autre plateforme du genre pour constater l’intelligence et le sérieux de la démarche.
Et Zen Bamboo commence à se faire remarquer. Les radios étudiantes en font régulièrement des rois du palmarès, le groupe s’est produit aux Francofolies, au Festival de musique émergente (FME) d’Abitibi-Témiscamingue, il prépare un album qui devrait sortir en juin (réalisé par Thomas Augustin, du groupe Malajube) et surtout, il se produit en spectacle partout où il peut, comme ce sera le cas le jeudi 15 mars, à 21 h, au Cha Cha. Sur leur page Facebook, les gars de Zen Bamboo y invitent particulièrement les étudiants du collège Lionel-Groulx, qu’ils identifient comme leur public cible. Si vous ne les connaissiez pas, dites-vous bien que 5 $ pour découvrir un si bon groupe, c’est presque donné.
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Une soirée-bénéfice Voyage au cœur de la poésie de Lucien Francoeur