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<em>Papillons</em>: Une quête identitaire signée Annie Loiselle

Papillons

Papillons: Une quête identitaire signée Annie Loiselle

Publié le 26/10/2014

Après Tout ce que j’aurais voulu te dire, Ça ira, ainsi que Poison et autres douceurs, Annie Loiselle, ex-Eustachoise devenue Prévostoise, vient de sortir un quatrième opus, Papillons (Éditions Stanké), dans lequel elle raconte, leur quête identitaire et leur affranchissement d’un destin tracé d’avance.

 

Si l’auteure s’est jadis penchée sur les grandes œuvres littéraires classiques, force est d’admettre qu’elle s’en est éloignée. Avec ce quatrième roman mettant en scène des personnages féminins, l’auteure cherche à se rendre accessible et au plus grand nombre de femmes possibles, ce qu’elle admet volontiers.

Annie Loiselle confie qu’après plusieurs années de lectures classiques, elle en a eu marre. «Peut-être qu’auparavant, je lisais dans une optique de carrière. Maintenant, j’enseigne à des gens qui ne lisent pas beaucoup, surtout pas des lectures obscures et de grands auteurs. Depuis quelques années, je me suis ouverte à autre chose, à d’autres styles et ça m’a fait du bien. Faut faire une place aux nouveaux venus. Il n’y a pas que les grands noms qui sont à lire», croit-elle.

Avec une carrière d’enseignante auprès des adultes, cinq enfants âgés de 2 à 10 ans et une maîtrise en chemin, l’ancienne étudiante en Études littéraires a opté pour la simplicité, l’efficacité et la spontanéité. Pas de temps à perdre lorsque l’exercice d’écriture doit se faire au lever, de 4 h à 6 h. «Ça demande de l’organisation. Après une journée très active, je suis incapable d’écrire», confie l’enseignante disciplinée, qui effectue soir et matin le trajet entre Prévost et Saint-Jérôme.

Après une pause de plusieurs grossesses, elle a retrouvé sa plume. «Je me suis remise à l’écriture pour le plaisir. C’est un lieu où je me retrouve seule avec moi-même», note-t-elle.

Avec le temps, celle-ci a développé un style contemporain, loin du phrasé proustien surchargé et descriptif. Sa plume est incisive, son ton léger.

Pourtant, l’univers émotionnel d’Augustine et de ses filles, Térèsa, Alyssa et Anne, les personnages principaux de son quatrième bouquin, n’est pas dénué de profondeur, loin de là.

De toute évidence, l’auteure s’est préalablement intéressée à la psychologie de ses personnages. Tout comme dans la vie réelle, ces quatre femmes évoluent et parviennent à se prendre en main après la mort du mari, pour l’une, et du père, pour les trois autres, sur lesquelles l’ombre du mari plane encore.

L’écrivaine aux 38 printemps considère important de raconter la force des femmes. Avant de raconter le voyage intérieur de ses quatre personnages, elle s’est intéressée à l’anorexie dans Ça ira, à la passion amoureuse au seuil de la mort dans Tout ce que j’aurais voulu te dire, et à l’amour côtoyant le pouvoir dans Poison et autres douceurs.

Ses héroïnes sont des femmes parce qu’il n’y en pas eu beaucoup par le passé, observe-t-elle. Aujourd’hui qu’elles sont plus libres, il faut raconter leur parcours, croit-elle.

Elle-même lit régulièrement des bouquins classés littérature féminine, surtout ceux ayant une trame psychologique et écrit par des femmes: Claudine Dumont, Stéphanie Meunier, Christine Eddie.

En attendant de se remettre à l’écriture, Annie Loiselle a bien hâte de connaître la réaction de son public face à ses Papillons