Ce sera surtout pour lui l’occasion de se produire, le mardi 1er juillet, en première partie du spectacle de Marc Déry et d’Alex Nevsky, puis le jeudi 3 juillet en première partie du quatuor QW4RTZ, dans les deux cas avec trois autres «chansonneurs» de la sélection officielle.
Puis, le vendredi 4 juillet, avec les sept autres «chansonneurs», il montera de nouveau sur scène pour la première partie du spectacle de l’artiste passeur de cette 32e édition, Vincent Vallières. Enfin, le samedi 5 juillet, en clôture du Festival en chanson de Petite-Vallée, les huit «chansonneurs» seront réunis pour un dernier spectacle. La cérémonie de remise des prix et bourses suivra leurs prestations.
«C’est sûr que c’est une belle opportunité, un bon coup de pouce pour la visibilité et être connu des diffuseurs. Ce n’est pas facile de vivre de la musique. Mais si je ne faisais pas de la musique, je ne sais pas ce que je ferais», de commenter Olivier Bélisle, en entrevue avec LA CONCORDE sur le site du barrage du Grand-Moulin, à Deux-Montagnes.
Pourquoi le barrage du Grand-Moulin? C’est qu’Olivier Bélisle, qui a lui-même choisi l’endroit pour les besoins de l’entrevue, y a passé une bonne partie de son adolescence, lui qui a vécu jusqu’à l’âge de 23 ans à Deux-Montagnes, avant de déménager à Montréal où il réside toujours. «On a beaucoup chillé ici [NDLR: prendre du bon temps], de l’âge de 14 à 18‑19 ans dans mon cas, avec les amis, à parler, à jouer et à écouter de la musique, à développer notre jeu», se rappelle le grand rouquin qui a donc fréquenté la polyvalente Deux-Montagnes et l’école secondaire des Patriotes.
S’il ne vit pas encore de sa musique, ce qui l’oblige à travailler dans le domaine de la restauration pour payer les factures, Olivier Bélisle n’en est pas moins passionné pour autant. Son talent a d’ailleurs été mis en valeur, en 2013, dans le cadre des Francouvertes où il a terminé en demi-finale, non sans s’être fait remarqué pour son folk-rock teinté de funk, ses textes teintés d’autodérision, son charisme et son humour. Cette demi-finale lui a ouvert plusieurs portes, entre autres celles du Festival de la chanson de Tadoussac où il a été invité, en juin 2013, en résidence d’écriture. Et de là, il recevra même une invitation à se produire, en mars dernier, en France, à Porte-lès-Valence, au festival Aah! Les Déferlantes!, où il a eu l’occasion de côtoyer, entre autres, Zachary Richard et Vieux Farka Touré.
«Je ne veux pas me faire de scénario précis. Je vais me laisser surprendre par les évènements», d’indiquer l’auteur-compositeur-interprète âgé de 33 ans qui, en 2012, sortait un premier album éponyme de façon indépendante qu’il est possible d’écouter et d’acheter au [http://olivierbelisle.bandcamp.com/album/olivier-b-lisle]. Depuis, le Deux-Montagnais s’est joint avec l’agence de spectacles La Ligne Jaune.
Cet album coïncidait avec la sortie de l’album du groupe jazz Coyote Bill dont il est l’un des membres. La formation, qui propose un funk énergique, s’est d’ailleurs produite à deux reprises au Festival international de jazz de Montréal en 2010 et 2012, dont une fois sur la grande scène extérieure.
«Disons que cette invitation à Petite-Vallée, ça fait extrêmement du bien. C’est une belle fleur, une belle reconnaissance. Ça montre que j’ai bien travaillé. Si on ne lâche pas, on sait jamais ce qui peut arriver…», de philosopher avec le sourire celui qui est à concocter un deuxième album solo dont la sortie est prévue en 2015.