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Line Prévost: tombée dans les arts dès sa petite enfance

Line Prévost, professeure affiliée à l’École de musique Vincent-d’Indy.

Line Prévost: tombée dans les arts dès sa petite enfance

Publié le 13/06/2012

«Enseigner la musique, ça part de l’âme», mentionne Line Prévost, directrice et propriétaire du Conservatoire de musique de Saint-Eustache. Au concert de fin d’année de son établissement, anciens et actuels élèves ont tenu à souligner ses 30 années d’enseignement en musique et en danse. Une carrière enrichissante qui stimule toujours autant la musicienne et danseuse.

Native de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Line Prévost a grandi au sein d’une famille où la musique et la danse prenaient une place importante. Elle a ainsi toujours cumulé des cours dans les deux disciplines. C’est sa mère enseignante qui l’initie au piano et au chant dès l’âge de 3 ans, ainsi qu’à la claquette et à la danse sociale à partir de 5 ans. «Si j’ai poursuivi, c’est parce que j’aimais ça. D’autant plus que la danse m’a gardée en vie», confie-t-elle. Sans le savoir, elle était atteinte d’une scoliose prononcée qui aurait dû la confiner à un fauteuil roulant.

Son cheminement en danse l’amène à se rendre plusieurs fois par année à New York pour suivre des cours de danse diversifiés et de pédagogie. À 18 ans, elle est diplômée en danse internationale niveau professionnel.

Parallèlement, elle entame des études collégiales en psychologie et bifurque vers l’art musical à l’École de musique Vincent-d’Indy. Ses nombreuses heures de pratique l’obligent à distancer ses entraînements de danse. En résulte une paralysie. Grâce aux soins de quelques professionnels, Mme Prévost a réussi à reprendre cette activité.

Elle a ensuite amorcé un baccalauréat en interprétation avant de se diriger vers l’enseignement en musique. «J’avais un talent naturel pour le piano. Je gagnais plusieurs concours. […] J’aurais pu poursuivre en interprétation», convient-elle.

L’Eustachoise a commencé à enseigner la danse pour l’établissement privé de maternelle appartenant à sa mère, à la fin des années 1970. Elle a amorcé l’enseignement de musique au même endroit, en 1982, avant d’ouvrir l’École de danse et musique Line Prévost quatre ans plus tard. «J’aime enseigner. J’aime les gens. Pour enseigner la musique, tu donnes beaucoup de toi-même. Ce n’est pas juste enseigner la matière. Tu entres dans la vie des gens par la musique et tu peux les aider», estime la professeure affiliée à l’École de musique Vincent-d’Indy.

Se lancer en affaires a été pour elle tout naturel. Ses parents ont été propriétaires à tour de rôle d’un restaurant, d’une salle de danse et d’une école privée de maternelle. «C’était une suite logique. Je n’avais pas peur», assure la professeure de piano, de flûte traversière et de chant.

En 2003, elle a vendu son école de danse à la suite d’une vilaine blessure, mais la danse ne l’a jamais quittée. «J’enseigne la danse à l’intérieur du cours d’histoire dans une école privée à vocation internationale», précise-t-elle.

La danse lui a permis de vivre bien des choses: danser la salsa sur la musique de l’orchestre du fameux Charlie Palmieri, danser au bras d’ambassadeurs et de champions mondiaux, danser du Riverdance au Black & Blue et lors d’un défilé à Las Vegas.

Line Prévost reconnaît aujourd’hui que l’enseignement devait être au cœur de sa vie: «On dirait que je savais que mon chemin, c’était de donner aux autres.»