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L’impressionnante collection de Carole Aubin

Photo Claude Desjardins – Un exemple des objets que vous pourrez examiner dans le cadre de cette exposition.

L’impressionnante collection de Carole Aubin

Publié le 22/05/2018

La dernière (et la seule) fois que nous avons utilisé le mot «copocléphile», dans ce journal, c’était pour vous parler de Carole Aubin et de son imposante et improbable collection de porte-clés, des pièces glanées partout à travers le monde et qu’elle regroupe de temps à autre, le temps d’une exposition, histoire de partager sa passion avec le grand public.

C’était il y a deux ans, et cette résidante de Saint-Augustin, à Mirabel, en proposait pas moins de 2 400, un nombre qui avoisine cette fois les 2 500 et à l’aide desquels elle part virtuellement en voyage en vous suggérant de l’y accompagner.

C’est qu’elle est animée d’une curiosité toute naturelle, Carole Aubin, secrétaire médicale à la retraite, si bien que ces objets d’utilité qu’elle reçoit la plupart du temps en cadeau, des mains de voyageurs de son entourage, sont pour elle autant de laissez-passer vers des contrées qu’elle ne visitera probablement jamais elle-même.

L’océan dans une goutte d’eau

Chaque fois qu’on lui en offre un, elle entreprend une recherche sur le pays d’où il provient. Elle a beau dire que sa mémoire lui fait parfois défaut, elle peut discourir sans relâche et avec force détails sur la culture, les mœurs, les particularités gastronomiques et les attraits touristiques d’un pays, d’une ville, d’une région.

Le Château de Dracula est un bon exemple. Située en Transylvanie, cette imposante forteresse gothique de 57 pièces, qui reçoit la visite d’un demi-million de touristes chaque année, est un lieu historique classé, sans eau courante (l’alimentation vient d’un gigantesque puits), dont le propriétaire actuel, qui y réside tout seul, cherche à se départir pour la modeste somme de 66 millions de dollars. «Avis aux intéressés!» , suggère Mme Aubin, l’œil rieur.

Une fois sa recherche bouclée, celle-ci s’emploie à mettre l’océan dans une goutte d’eau, c’est-à-dire qu’elle retient l’essentiel des informations qu’elle a colligées pour les transcrire sur une petite fiche que les visiteurs pourront consulter. «Ce n’est pas simple. Il faut éviter de trop en mettre et s’assurer que la personne qui le lira sera satisfaite» , dit-elle.

Elle a fait cela pour chacun des porte-clés qu’on lui a offert et qu’elle dispose sur des tables en les répartissant selon le pays et le continent de provenance. Pour vous y retrouver, pensez aux anneaux olympiques et associez-les aux couleurs des nappes sur lesquelles seront disposées les porte-clés de Carole Aubin, les 26 et 27 mai prochains, de 13 h à 17 h, au Manoir de Belle-Rivière, sis au 8106, rue de Belle-Rivière, à Mirabel, plus précisément dans le secteur de Sainte-Scholastique.

Un don à la Fondation OLO

Si elle a longtemps pensé qu’elle était la seule copocléphile à des lieues à la ronde, voilà qu’elle a croisé une dame, tout récemment, qui démarrait une collection. Il y a quelque temps, la comédienne Debbie Lynch-White révélait, lors d’une entrevue, qu’elle collectionnait les porte-clés. «Ça fait 40 ans que je m’imagine que je suis la seule à faire ça» , s’exclame Mme Aubin, qui a commencé à constituer sa collection dans les années 1980, alors qu’elle résidait à Val-d’Or. Passez y faire un tour et notez bien que l’entrée est gratuite, à moins que vous soyez tenté de faire un don au Cercle de Fermières de Saint-Augustin et, par ricochet, à la Fondation OLO, un organisme dont la mission est de «contribuer à la santé des bébés à naître en offrant quotidiennement un œuf, un litre de lait, un verre de jus d’orange et un supplément de vitamines et minéraux aux femmes enceintes économiquement et socialement défavorisées.»