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L’Épiphanie d’Emmanuel et Alice

(Photo Michel Chartrand) – Un membre de L’Association issue du projet Greenfang?

L’Épiphanie d’Emmanuel et Alice

Publié le 15/03/2011

C’est un spectacle donné en rafale, du 19 au 23 mars au Studio Charles-Valois, qui marquera le départ des finissants en Interprétation théâtrale et Théâtre-Production via le retour d’un ancien de Lionel-Groulx, alors qu’Emmanuel Schwartz proposera sa pièce L’Épiphanie, mise en scène par Alice Ronfard.

Même si dans la proposition d’Emmanuel Schwartz le vampire devient emblématique de la différence qui désunit les êtres, on s’est toutefois vite distancié de Twilight, en précisant que le personnage mythique de Bram Stocker devient, dans L’Épiphanie, le symbole de la vampirisation des images, avec une vidéo très présente dans la mise en scène d’Alice Ronfard.

On nous proposera une création estudiantine tout en ellipses, donc d’une temporalité déconstruite, alors que les comédiens s’immisceront dans le multimédia, sans entrée ni sortie de scène. Ce n’est pas dans un décor, mais plutôt au cœur d’une installation que la douzaine d’interprètes défendront cette audacieuse création.

Vous aviez deviné juste… l’auteur est bel et bien ce musicien inspiré qui avait remporté la finale locale de Cégeps en spectacle, il y a déjà quelques années.

Depuis, Emmanuel a fondé Abé Carré Cé Carré Compagnie de création, en collaboration avec Wajdi Mouawad, et joué jusqu’en Europe dans Forêts. Il a écrit des textes comme des partitions théâtrales et c’est avec une détermination évidente qu’il revenait proposer cette création à Ghyslain Filion, coordonnateur artistique du département, qui nous rappelait que l’Option-Théâtre s’était donné l’objectif d’une création par année, et ce, depuis déjà dix ans.

L’intrigue s’ouvrira avec l’entrée en scène de la journaliste Philipe Darling, qui tournait un documentaire sur L’Association, un regroupement d’êtres mystérieux issus du projet Greenfang. La vérité devrait se trouver dans la différence, mais qui veut de l’une et l’autre?

La pièce commandait encore des choix artistiques au moment de son annonce et l’auteur comme la metteure en scène nous assuraient «qu’il n’y aura pas de chronologie, mais une anarchie organisée», à telle enseigne que même la costumière est responsable de la temporalité du spectacle. Faudra non seulement bien écouter, mais aussi avoir l’œil.

L’étonnement devrait être constant dans cette représentation, du moins selon les indices textuels et scénographiques que l’on nous donnait. Les archétypes du vampirisme seront sans doute mis à mal jusqu’à se casser les dents en mordant dans la réalité des différences sociales.

La scène et ses éclairages devraient intéresser les étudiants en arts plastiques et assurément que tous allongeront leurs 6 $ (pour le billet étudiant, sinon c’est 15 $ pour le grand public) afin de voir cette création multimédia qui a nécessité beaucoup de tournages vidéo.

Les représentations en rafale s’étalent donc du 19 au 23 mars, à compter de 19 h 30 sur semaine et dès 14 h et 19 h 30 le dimanche. Le Studio Charles-Valois est sis au 100, rue Duquet, à Sainte-Thérèse, et l’on joint la billetterie au 450-434-4006.