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<strong>Le théâtre comme outil d’intervention</strong>

Les quatre comédiens de la pièce Les Baobabs, Annick Baulne, Normand Lafleur, Marie-Ève Milot et Maxime Desjardins.

Le théâtre comme outil d’intervention

Publié le 08/06/2012

La Maison des jeunes de Saint-Eustache a organisé la venue de la pièce de théâtre sur l’intimidation Les Baobabs, le 2 mai dernier, à l’école Arc-en-ciel de Saint-Eustache, pour sensibiliser les élèves de deuxième et troisième cycles à cette problématique.

C’est dans le cadre de son projet Je m’arrête ou je continue sur la persévérance scolaire et avec la bourse Coup de pouce pour l’avenir de la Caisse Desjardins Saint-Eustache–Deux-Montagnes que la Maison des jeunes a pu offrir cette activité de prévention.

Les élèves de 4e, 5e et 6e années de l’école Arc-en-ciel et ceux de l’école Notre-Dame étaient présents dans le gymnase pour venir entendre la production de Piperni spectacles et vidéos.

«Nous avons intégré dans notre code de vie la question de l’intimidation. Nous avons un groupe, les Ratons-écolo, un groupe d’élèves qui se préoccupe de différents aspects comme l’environnement, le recyclage, la qualité de vie, etc. Ils ont fait une campagne de sensibilisation sur l’intimidation par des affiches et une présentation pour les élèves», explique le directeur de l’école Martin Tougas.

L’idée de faire venir une pièce de théâtre sur le sujet d’actualité qu’est l’intimidation a donc été accueillie avec enthousiasme. C’est d’ailleurs pourquoi le directeur a proposé à d’autres écoles de se joindre à eux.

Le gymnase de l’école Arc-en-ciel a donc accueilli le personnel et les élèves qui ont pu recevoir de la Maison des jeunes le bracelet mauve et noir contre l’intimidation et écouter la pièce d’une quarantaine de minutes mettant en scène quatre comédiens.

«On souhaite d’avoir un milieu de vie où on n’aurait pas besoin de dire ce mot-là: intimidation», a entre autres déclaré le directeur avant le début du spectacle.

Lorsque la scène improvisée s’est activée, c’est l’histoire d’une jeune de 6e année, Corinne, et de son frère de 2e secondaire, Guillaume, qui font leur entrée scolaire qui s’est amorcée. Deux parents, un enseignant et une directrice adjointe se sont également joints aux personnages à des moments précis du récit.

Le public a pu constater les difficultés de la jeune Corinne à s’intégrer, la situation de son frère au cœur de son adolescence qui pratique l’intimidation, et les adultes un peu dépassés par les évènements. Le tout dans un climat tout de même humoristique pour garder l’attention des élèves qui étaient d’ailleurs assez à l’écoute.

Les situations, les personnages très caractérisés et le langage simple en ont fait une pièce assez dynamique qui démontre bien comment la peur et la colère peuvent s’installer face à des situations d’humiliation et d’intimidation. On entend d’ailleurs les pensées de la jeune Corinne qui écrit dans son journal et qui font bien comprendre ce qu’elle ressent. Les trois outils véhiculés par cette pièce sont l’importance de la communication, de la dénonciation et l’implication conjointe de l’école et des parents.

Cette pièce a été écrite au départ pour des psychoéducateurs et a été adaptée à un public de fin de primaire et début secondaire, a souligné Jacques Piperni, responsable de la production. À la fin du spectacle, une discussion sur le sujet de l’intimidation était prévue avec le jeune public.