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Le rapport à soi, selon Hélène Dorion

(Photo Hugo Vincent) – Au centre de la photo, l’auteure Hélène Dorion est venue à Saint-Eustache lors de la Semaine de la poésie.

Le rapport à soi, selon Hélène Dorion

Publié le 18/04/2011

L'Association des auteurs des Laurentides a rendu hommage à l’auteure de poésie Hélène Dorion au cours d’une soirée-lecture qui s’est déroulée durant la Semaine de la poésie de l’organisme.

À cette occasion, la lectrice attitrée des Voyages au cœur de la poésie, Claudine Thibaudeau, a lu, en présence de l’auteure et d’une quarantaine de personnes réunies à la bibliothèque Guy-Bélisle de Saint-Eustache, des extraits de quelques-uns des plus beaux poèmes de Mme Dorion.

C’est toute une pointure qui était à l’honneur de cette soirée, qui comprenait aussi une portion musicale, avec Hélène Trottier (harpe celtique et flûte traversière) et Alain Dupuis (guitare, ocarina et flûte péruvienne). Originaire de la Ville de Québec, Hélène Dorion a publié plus d’une vingtaine d’ouvrages de poésie.

Reconnues mondialement, les œuvres de Mme Dorion sont publiées dans une quinzaine de pays. L’auteure s’est vu remettre nombre de prix prestigieux: pour son récit Jours de sable, paru en 2002, elle a reçu le prix Anne-Hébert, qui récompense les œuvres de langue française. Elle est aussi récipiendaire du Prix du Gouverneur général du Canada, du prix Alain-Grandbois, du prix Aliénor, du Prix international de poésie Wallonie-Bruxelles et du Prix du Festival international de poésie de Roumanie. Chez nos cousins d’outre-Atlantique, Hélène Dorion est la première Québécoise à avoir reçu le Prix de l’Académie Mallarmé, décerné en France depuis 1937.

En 2006, elle a été reçue à l’Académie des lettres du Québec; le journal The Gazette en a fait l’une de ses «Personnalités de l’année». En 2007, elle a reçu la distinction de Chevalier de l’Ordre national du Québec. Elle est également Officier de l’Ordre du Canada.

Dans les extraits lus par Mme Thibaudeau – et mis en scène par elle, devrait-on dire, tellement la tonalité de sa voix nous guidait vers des pistes d’interprétation de l’œuvre – sont présents des thèmes qui semblent récurrents chez Mme Dorion: la déchirure et la faille, présentées dans une prose où l’on sent l’émotion à fleur de peau tirée du vécu de l’artiste, notamment dans Poèmes de la brisure. Mme Dorion aborde le rapport à soi, les doutes et les questionnements inévitables d’un être ouvert à toute la vie qui l’entoure, ce qui ne l’empêche pas de susciter certains sourires, comme durant la lecture de Ce qui reste parfois. Hors des lieux communs et des chemins tracés, Hélène Dorion fait visiter les coins reculés de nos esprits. Elle amalgame des mots en un tout qui ouvre nos sens (avides de découvertes) à toutes les possibilités.