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<strong>Le <strong>grand méchant loup<em>:</em></strong><strong> être pas bon pour être meilleur</strong> </strong>

Jacqueline Gosselin signe le texte et la mise en scène de la pièce Le grand méchant loup.

Le grand méchant loup: être pas bon pour être meilleur

Publié le 28/09/2012

«C’est en affrontant nos difficultés que l’on devient plus fort.» Telle est la prémisse autour de laquelle s’articule l’entièreté de la pièce Le grand méchant loup, présentée les 30 septembre et 1er octobre prochains, au Théâtre Lionel-Groulx.

Il s’agit d’une production de DynamO Théâtre (L’envol de l’ange, Faux départs, Moi moi moi) qui célèbre ses 30 ans, en 2012, et qui séduit de nouveau avec ce spectacle où jeux d’ombres, danse, chant et jeu clownesque se mêlent au théâtre. Ce sera une première à Sainte-Thérèse, après une centaine de représentations partout ailleurs au Québec depuis 2010, et d’autant plus symbolique que l’auteure, Jacqueline Gosselin, qui en signe aussi la mise en scène, enseigne l’art clownesque au collège Lionel-Groulx depuis huit ans.

«L’art clownesque est une écriture très particulière, quasi scientifique», débute-t-elle. Par définition, le clown, dans toute sa vulnérabilité, doit savoir tomber avant de se relever. «On dit dans le jargon qu’en clown, il faut être pas bon pour être meilleur», indique Mme Gosselin. Ralentir pour aller plus vite.

Ont aussi collaboré au scénario Maryève Alary, finissante du collège Lionel-Groulx, Marilyn Perreault et Yves Simard. Quant aux autres interprètes, outre Maryève Alary, sachez qu’il s’agit aussi de deux anciens de l’Option-Théâtre du Collège, à savoir Milva Ménard et François-Simon Poirier. François Guérard, le musicien, complétera la distribution. «Je connais le cheminement des anciens de Lionel-Groulx. Ils ont fait leur parcours avec moi. Vous savez, c’est un parcours de 100 heures sur deux sessions», mentionne-t-elle.

Du rire à l’émotion

Si Le grand méchant loup s’adresse aux enfants de 6 à 12 ans, il touchera autant les adultes. «Parce que nos plus grandes souffrances nous viennent souvent de l’enfance», croit Mme Gosselin.

De façon à la fois surprenante, absurde et touchante, trois cancres font un exposé oral sur le rôle du grand méchant loup dans les contes classiques, à travers un enchaînement souvent hilarant. Parce qu’essentiellement, le clown fait rire. «Il existe plusieurs approches. Moi, je privilégie celle de Jacques Lecoq. Si tu ne fais pas rire, tu sors», établit Mme Gosselin.

Tout au long de ce récit débridé, Madame La Noire, Madame La Blonde et Monsieur Le Châtain nous parlent de ce fascinant personnage tout en recréant les histoires du Petit chaperon rouge, du Loup et les sept chevreaux et des Trois petits cochons. Mais comment procéder quand on a égaré en partie le texte et qu’on ne se rappelle que très vaguement qui devait faire quoi? Nos trois protagonistes, qui ne s’entendent ni sur leur rôle ni sur le déroulement de l’exposé, s’emballent, dérapent, s’empêtrent et repartent.

Le grand méchant loup, c’est aussi un passage du rire à l’émotion, un personnage central en soi, qui finira par nous faire comprendre que c’est en affrontant nos difficultés que l’on devient plus fort. Pour réserver vos billets, composez le 450-434-4006 ou visitez le [www.odyscene.com].