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Une vue aérienne du temple Prasat Banteay Thom, au Cambodge.

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Martin Généreux et Michèle Deguise, devant les chutes de Kuang Si.

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Michèle Deguise avec des habitants du petit village de Suay, au Laos.

Le dernier terrain de jeu du couple Deguise-Généreux

Publié le 19/12/2019

Cette fois, Michèle Deguise et Martin Généreux nous présentent à leur manière, quelques-unes des splendeurs de l’Indochine, tout au long d’un film d’une durée de 90 minutes intitulé Laos & Cambodge/Au fil du Mékong, dans lequel on peut les voir aller à la rencontre des gens, hors des sentiers battus.

En fait, il serait plus juste de dire, puisque c’est ainsi qu’ils le formulent, que la planète entière les appelle et que la découverte de l’autre les fascine. Assez pour en faire le centre de leur vie et partager leur passion avec le grand public, ce qu’ils font en parcourant la grande région de Montréal, avec leur troisième film présenté sous la bannière des Aventuriers voyageurs.

Cette fois, Michèle Deguise et Martin Généreux nous présentent à leur manière, quelques-unes des splendeurs de l’Indochine, tout au long d’un film d’une durée de 90 minutes intitulé Laos & Cambodge/Au fil du Mékong, dans lequel on peut les voir aller à la rencontre des gens, hors des sentiers battus.

Éloge de la lenteur

On constate, aussi bien à l’écran qu’en entrevue, qu’ils ont toujours le feu sacré, que leur sens de l’émerveillement demeure intact et qu’ils rapportent invariablement de leurs nombreux périples (une quarantaine de destinations en 30 ans) le souvenir ému des lieux visités et de ceux qui les habitent, bien sûr, et tout autant de la culture et de l’histoire qui s’en imprègnent. «Quand les gens voient nos films, ils nous disent qu’ils ont l’impression d’être avec nous» , témoigne Michèle Deguise, qui résume ainsi le style ou la façon de faire du couple à chacune des étapes de la réalisation. «On emmène les gens avec nous, dit-elle. On ne leur parle pas que de la géographie, mais aussi de notre expérience et de notre senti.»

Tout cela transparaît dans les images qu’ils nous donnent à voir et le temps qu’ils nous laissent pour les contempler. Dans la narration, aussi. D’ailleurs, c’est en faisant l’éloge de la lenteur qu’ils posent le pied au Laos et s’embarquent sur l’un de ces petits bateaux qui portent justement le nom de bateaux lents (ou slow boat), question de prendre le rythme de ce pays du Sud-Est asiatique et de «l’observer en silence» , en descendant le Mékong, à la découverte de villages qu’aucune route terrestre ne touche.

Ils feront un détour par la cité royale de Luang Prabang, dont ils parcourront les alentours pour se faire cultivateurs (les 13 étapes de la culture du riz) ou cornacs d’un jour, dans un sanctuaire qui accueille et soigne des éléphants qui ont eu la vie dure. Les chutes de Kuang Si, diront-ils, ne sont pas moins belles que l’idée qu’ils s’en faisaient (rien de moins que «le paradis sur terre» ), une halte bénéfique dans un documentaire qui n’est pas exempt d’éléments troublants, notamment cette visite au Cope Center de Vientiane, un centre de réhabilitation pour les nombreux éclopés qui marchent, encore de nos jours, sur les millions de mines larguées à la frontière par les Américains, durant la guerre du Vietnam.

Les années Pol Pot

Cet épisode précède un autre moment très dur, alors que la visite au Cambodge, qui occupe les 25 dernières minutes du film, commence par un arrêt à Phnom Penh, où le couple évoque les années tragiques vécues sous les Khmers rouges de Pol Pot, dictateur sanguinaire, résolu à faire de ce pays une société paysanne et responsable, entre 1975 et 1979, de la mort de trois millions de personnes dont le seul crime fut d’être moines, artistes, intellectuels ou étudiants.

Heureusement, il y a la musique traditionnelle et la danse d’Apsara, dont la gestuelle est si gracieuse, heureusement il y a la Cité d’Ankor et ses quelque 200 temples majestueux, jusqu’à l’île paradisiaque de Koh Rong Samloem pour nous rappeler que le Cambodge a non seulement survécu à ce génocide, mais que sa culture s’est régénérée et qu’elle demeure toujours vivante.

Résidants de Saint-Jérôme, Michèle Deguise et Martin Généreux sont tous deux à l’emploi du Casino de Montréal, qui leur permet des aménagements d’horaire compatibles avec leur passion. Ce voyage en Indochine aura duré neuf semaines, de janvier à mars 2017 et leur film s’inscrit à l’horaire des projections-conférences des Aventuriers Voyageurs. Notez qu’ils seront à Saint-Jérôme les 8 et 13 janvier, et à Saint-Eustache, les 9 janvier et 13 mai. Voyez l’horaire au [http://www.lesaventuriersvoyageurs.com].