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Photo Bertrand Duhamel_courtoisie

Laurence & les Polygones, lors de la grande finale du Festival international de la chanson de Granby.

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Photo Claude Desjardins

Laurence Carré, alias Laurence & les Polygones, récipiendaire du Prix de la relève à la Maison Félix-Leclerc, au Festival international de la chanson de Granby.

Laurence & les Polygones: la force des mots

Publié le 06/09/2019

L’auteure-compositrice-interprète Laurence Carré, qui se produit sous le nom de Laurence & les Polygones, était de la finale du Festival international de la chanson de Granby, la semaine dernière, où elle s’est notamment fait remarquer pour la qualité de ses textes, le jury lui décernant le Prix de la relève à la Maison Félix-Leclerc.

L’auteure-compositrice-interprète Laurence Carré, qui se produit sous le nom de Laurence & les Polygones, était de la finale du Festival international de la chanson de Granby, la semaine dernière, où elle s’est notamment fait remarquer pour la qualité de ses textes, le jury lui décernant le Prix de la relève à la Maison Félix-Leclerc.

Diplômée du collège Lionel-Groulx (en composition et arrangements) et de l’École nationale de la chanson de Granby, l’artiste de Saint-Eustache mesurait encore l’impact de la chose, lorsque nous l’avons rencontrée, quelques jours après la finale tenue le vendredi 23 août. «Des montagnes russes d’émotions, du stress et de la pression. C’est beaucoup en même temps» , résumait la jeune femme de 23 ans après ces quelques semaines pour le moins intenses qui ont vu s’additionner les apparitions publiques comme les séances de formation, et se multiplier les rencontres enrichissantes.

Un stage de perfectionnement et de création

Et ce prix qu’elle a remporté (on en a distribué un bon paquet) lui fait véritablement plaisir. «Depuis l’école primaire, on m’a fait remarquer que j’avais un talent pour l’écriture. À Lionel-Groulx, mon prof d’écriture, Nelson Mainville, m’a encouragé à continuer. Il me disait que mes textes étaient clairs et concis, que mes images étaient belles» , résume l’artiste qui aura l’occasion de pousser la démarche un peu plus loin puisqu’elle prendra part, au même titre que les lauréats des autres grands concours tenus au Québec et au Nouveau-Brunswick, à un stage d’une semaine à la Maison Félix-Leclerc, de Vaudreuil.

Piloté par l’auteur-compositeur-interprète Luc De Larochellière et Mouffe, parolière et metteure en scène, entre autres, ce stage permettra donc à Laurence et les lauréats du Festival en chanson de Petite-Vallée, des Francouvertes, du concours Ma première Place des Arts, du Gala de la chanson de Caraquet, du Festival de la chanson de St-Ambroise et du concours Le Tremplin de Dégelis, de vivre une semaine complète de formation et d’accompagnement, sous la forme d’ateliers d’écriture, de perfectionnement et de mentorat.

«On va écrire des tounes!» s’exclame Laurence, déjà fébrile à l’approche de ce stage qui se commencera le 8 septembre, et culminera par la présentation d’un spectacle gratuit, le samedi 14 septembre, à 15 h, à l’Espace Desjardins. «Luc m’a l’air en feu par les temps qui courent. J’adore ce qu’il fait. C’est toujours pertinent» , dit-elle. Et le fait d’aller à la rencontre d’autres créateurs l’emballe tout autant.

Cultiver la cohérence

L’univers chansonnier de Laurence & les Polygones (ne cherchez pas le groupe, il n’existe pas, c’est un projet solo) est bâti sur les contrastes et les extrêmes. C’est vrai dans les thématiques qu’elle aborde et qui reposent sur la complémentarité de tout ce qui s’oppose dans la vie du moindre bipède occidental, mais ça l’est tout autant sur le plan musical, alors qu’elle joue avec des sonorités électros qui viennent scander des canevas très planants, avec sa voix très douce, qui peut aussi grimper solidement dans les rideaux et soutenir de puissantes envolées. Cette voix, elle la perçoit comme un instrument qui évolue constamment et avec lequel il faut évoluer, un instrument qu’on n’a jamais fini d’explorer.

«Musicalement, je recherche toujours de nouvelles textures. Il n’y a pas de limite à ce que je peux faire, peu importe, ça finit toujours par être cohérent, tant sur le plan harmonique que de la progression des accords» , dit-elle. Il y a même un petit côté laborantin dans la démarche de celle qui aurait eu un penchant certain pour la médecine légale.

«Je suis une personne très cartésienne et très émotive à la fois. C’est ce que je mets de l’avant dans mes chansons, poursuit Laurence, qui compose au piano et qui écrit des chansons tristes tout en demeurant une personne joyeuse et particulièrement douée pour le bonheur. Je vis les choses très intensément et les moments tristes sont plus effervescents sur le plan créatif. Ça donne des chansons plus profondes.»

Et que compte faire Laurence de tout ce beau talent qui se manifeste de façon aussi probante, dans la toute jeune vingtaine? De la musique, évidemment. Sous quelle forme? Peu importe. Il plane, bien entendu, un projet d’album pour elle-même, mais elle se voit tout aussi bien en studio, réalisant celui des autres.

Celui auquel elle songe pour Laurence & les Polygones ne viendrait pas tout seul et serait assorti d’une expérience visuelle. Elle se fait avare de détails, à ce sujet, mais suggère tout de même qu’il pourrait se passer quelque chose d’ici la fin de l’année.

En attendant, vous pouvez la retrouver sur le Web, là où circulent quelques-unes de ses chansons, notamment les trois qu’elle a interprétées à Granby.