Présentée au Centre d’art La petite église, une salle où elle a déjà «booké» ses artistes à plusieurs reprises, l’exposition Matte et Morphose pourra être vue jusqu’au 3 novembre prochain les soirs de spectacle ou lors de la tenue d’évènements à cet endroit. Quant au vernissage proprement dit, il aura lieu ce dimanche 5 octobre, de 14 h à 17 h, en présence, bien sûr, de l’artiste peintre même. Le public est, bien sûr, convié à l’événement.
En tout, ce sont 14 toiles en acrylique que Brigitte Matte a choisies. À première vue, ce sont les couleurs qui frappent le regard. «J’ai toujours été attirée par les couleurs. Et dans mes toiles, et dans mon cheminement, la couleur prend toute la place. Pour moi, les couleurs, émotivement, ça me parle, ça me touche, je fonds devant la couleur, je me l’approprie, je l’aime», raconte-t-elle dans la vidéo qu’elle a mise en ligne, en rajoutant en entrevue: «Je suis une amoureuse des couleurs. Elles me font de l’effet, tellement que mes genoux en plient.»
Puis, le regard se porte sur les formes, abstraites, qu’elle peint avec des pinceaux larges, avec une éponge, avec un rouleau ou encore avec une spatule. Et même les doigts. «Je peins couche sur couche, à la recherche de textures, de volumes, de dimensions. Puis, imposant un recul et en appelant de mon imaginaire, je remue, modèle, sublime l’abstrait, encore», explique‑t‑elle.
Sa première passion, c’est le spectacle. Se qualifiant d’intense, d’excessive même, Brigitte Matte a cependant frappé, un jour, un mur, «crashé» selon sa propre expression, et fait un burnout. Comme elle ne voulait pas prendre de médicaments, elle s’est retrouvée dans un cours de peinture donné par la psychologue Hélène Lamoureux. «J’ai vraiment trouvé cela agréable. Tu ne vas pas là pour l’esthétisme, tu vas là pour ce qui te semble toi», a‑t‑elle constaté.
Remise de ce burnout, elle n’a pas rangé pour autant ses pinceaux. Au contraire, depuis quatre ans, elle peint, fait de la recherche, fait travailler son inconscient, son cerveau droit et suit des cours pour maintenant parfaire sa technique «Aujourd’hui, j’ai plus de plaisir, je dirais», avoue Brigitte Matte pour qui cette première exposition est une occasion de «partager l’impétueux torrent qui l’habite».
Montréalaise, l’artiste peintre dit avoir choisi Saint-Eustache pour cette grande première à l’invitation de Jacques Langlois, coordonnateur du Service des arts et de la culture de la Ville de Saint-Eustache, qui a aimé ce qu’il a vu. «J’ai hâte de voir la réaction des gens. Je ne suis pas habituée d’être à l’avant de la création. Ce sera comme un saut en bungee», termine-t-elle en riant.
Rappelons que le Centre d’art La petite église est située au 271, rue Saint-Eustache, dans le Vieux-Saint-Eustache. La vidéo de Brigitte Matte peut, quant à elle, être vue sur le lien suivant: [www.anacrouse.ca/matteetmorphose].