logo journal leveil
icon journal
La Saint-Jean à Saint-Eustache: Il a fait beau, ça n’est pas rien!

Le groupe Bleu Jeans Bleu fut l’un des coups de cœur du public.

La Saint-Jean à Saint-Eustache: Il a fait beau, ça n’est pas rien!

Publié le 10/07/2019

Disons qu’il est venu ajouter un lustre, la touche finale à un événement dont le succès ne se dément jamais d’une année à l’autre. «Nous avions un invité remarquable, cette fois: le soleil», blaguait le conseiller municipal et président de la Corporation des Fêtes de Saint-Eustache, Raymond Tessier, alors qu’on dressait le bilan de la Fête nationale qui s’étendait sur trois journées, du 22 au 24 juin.

Autour de la table, le coordonnateur du Service des arts et de la culture, Jacques Langlois, de même que Michel Warren, régisseur technique au même Service, opinent du bonnet, manifestement satisfaits de cette dernière édition qui a néanmoins commencé par une panne majeure, un transformateur bousillé par un écureuil intrépide qui en a payé le prix fort. Heureusement, les techniciens d’Hydro-Québec ont pu réparer ça dans les délais voulus.

Le volet régional

Cela dit, le beau temps (qui n’est malheureusement pas abonné à la fête) demeure un atout majeur qui a eu l’impact désiré sur l’affluence (qu’on n’arrive pas à chiffrer), d’autant plus que Saint-Eustache organisait à nouveau la Fête régionale, une responsabilité confiée par la Société nationale des Québécoises et Québécois, région des Laurentides (SNQL).

Sachez qu’il faut déposer une demande officielle, répondre à des critères précis, s’engager à suivre un certain protocole, ce dont la Ville de Saint-Eustache s’acquitte fort bien puisque le jury de la SNQL vient de lui confier ce mandat pour une troisième année d’affilée. «Je crois que nous avons un certain avantage du fait que Saint-Eustache présente un volet historique et patriotique très intéressant» , estime Raymond Tessier, lequel confirme du même souffle qu’on sera de nouveau sur les rangs l’an prochain.

Il n’en demeure pas moins qu’avec ou sans ce volet régional, l’organisation de la Fête nationale, à Saint-Eustache, suscite depuis fort longtemps le déploiement d’une programmation qui s’étend sur plusieurs jours (auparavant on appelait ça le Festival Arts en fête) en faisant la part belle à toutes les formes d’art et en visant un large public qui répond toujours à l’invitation.

Il suffit de parcourir cette programmation de la Fête nationale pour se rappeler que l’événement, outre ses têtes d’affiche (Vincent Vallières et Hubert Lenoir, dont le spectacle volontairement offert dans une quasi-pénombre a fait quelques mécontents, il faut bien le dire), offre un généreux tremplin à la relève, aux artistes émergents et aux talents locaux: on parle littéralement de coups de cœur instantanés pour Bleu Jeans Bleu et le duo Marcus, notamment, tout comme on salue l’entourage de l’auteure-compositrice-interprète Raffy, qui a dû se décommander à la dernière minute pour des ennuis de santé, elle qui fut remplacée au pied levé par le chanteur du groupe Lendemain de veille, Marc-André Rioux. Raffy est tout de même venue présenter son remplaçant (en fauteuil roulant, s’il vous plaît), avec qui ses musiciens ont rapidement bricolé un spectacle qui a énormément plu à la foule.

Le théâtre, la poésie, les arts visuels, la danse, l’humour, l’histoire, les amuseurs de rue, l’animation pour les enfants, les discours patriotiques, le salut au drapeau, le Grand char allégorique, de même que les feux d’artifice complètent cette programmation qu’on a offerte durant ces trois journées.

Budget

Il en coûte environ 250 000 $ pour organiser une telle fête, dont une portion de 33 % vient des coffres de la municipalité, qui offre aussi ses infrastructures et son personnel (la police, par exemple). Le reste du financement vient des recettes de différentes activités (notamment les bingos tenus par 14 organismes qui réservent une partie de leurs profits à la Fête nationale) et la dégustation de vins et fromages de la Corporation. Tout ce que l’on vend sur place (la bière, notamment) durant les festivités s’ajoute aux sources de financement.