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«Frissons de plaisir» avec Daniel Lavoie

L’auteur-compositeur et interprète Daniel Lavoie, heureux d’amorcer à Saint-Eustache une toute nouvelle tournée!

«Frissons de plaisir» avec Daniel Lavoie

Publié le 02/03/2012

Quarante ans de carrière, 22 albums à son palmarès, de nombreuses chansons à succès. Le Franco-Manitobain Daniel Lavoie a connu, à ce jour, une fort belle carrière et celle-ci est bien loin d’être terminée, lui qui, à l’aube de ses 63 ans, a amorcé une nouvelle tournée pour justement faire redécouvrir à ses fans plusieurs de ces chansons qui font maintenant partie intégrante de notre mémoire musicale collective.

Et c’est à Saint-Eustache, au Centre d’art La petite église, qu’il a justement débuté cette nouvelle série de spectacles, entouré sur scène de quatre musiciens, dont le vétéran Mario Légaré à la basse. Deux premiers spectacles présentés en deux soirs par le Service des arts et de la culture de la Ville de Saint-Eustache, les 24 et 25 février dernier, chaque fois devant une salle comble et de toute évidence… comblée et heureuse de revoir l’invité de la soirée.

Car il s’agissait ici d’un spectacle qui avait tout de retrouvailles. Car le public a d’abord renoué avec cet auteur-compositeur et interprète à la fois discret et sympathique, mais aussi, cela se voyait, se sentait, bien content de se retrouver sur les planches. Aussi, cela a permis de se rappeler toutes ces chansons qui nous ont accompagnés au fil des années.

Et Lavoie n’a pas caché, dès le départ, qu’il souhaitait «émouvoir» son public, lui «donner des frissons de plaisir», lui «arracher» voire même une larme. Si les chansons de Daniel Lavoie étaient connues pour la très grande majorité des spectateurs présents, il faisait tout de même bon de les réentendre en version plus actualisée, comme il l’a fait sur son plus récent album, J’écoute la radio, sur lequel il reprend justement une dizaine de pièces de son imposant répertoire.

Au menu, Lavoie et ses musiciens ont ainsi repris La route qui mène, La danse du smatt, en version jazz manouche, J’ai quitté mon île, Sauvez, Docteur Tendresse, Tension attention, Jours de plaine, Je pensais pas, Qui sait, La voilà notre armée, sans oublier bien évidemment Ils s’aiment, la chanson qui l’a véritablement révélé au public québécois et francophone. Il a aussi repris deux pièces de la comédie musicale Notre-Dame de Paris, dans laquelle il a interprété le «méchant» Frollo, Tu vas me détruire et Belle, «la chanson du siècle», a-t-il dit, qu’il a reprise tout en voix. Au passage, il a repris un texte de Gaston Miron, une chanson que l’on retrouve sur l’album 12 hommes rapaillés.

On pensait que Daniel Lavoie avait chanté à peu près tout ce que le public souhaitait entendre, mais on avait oublié La vérité sur la vérité, Boule qui roule et Je voudrais voir New York (bien sûr!), qu’il n’a pas manqué de reprendre en rappel! Puis, il est revenu une deuxième fois en rappel, seul sur scène, au piano, pour une jolie interprétation de La vérité sur la vérité (celle-là aussi, on l’avait presque oubliée!). Pour compléter ce spectacle, les cinq musiciens ont entonné a capella la chanson Je m’envolerai, tirée de l’album concept Quand le country dit bonjour…, paru en 2006.

Une soirée tout en douceur, réconfortante, empreinte de bons souvenirs, mais qui a aussi permis à tous de constater que Lavoie a toujours une aussi belle voix et qu’il a bien vieilli.