logo journal leveil
icon journal
Des comédiens talentueux dans <em>Éric n’est pas beau</em>

Étienne Courville et Arianne Éthier interprètent respectivement les rôles d’Éric et des jumelles Léda et Bella.

Des comédiens talentueux dans Éric n’est pas beau

Publié le 22/06/2012

En tenant la vedette dans la pièce Éric n'est pas beau, sur la scène du Théâtre du Vieux-Saint-Eustache, les 14, 15 et 16 juin derniers, les quatre jeunes comédiens de la nouvelle troupe de l'École de théâtre ont prouvé qu'ils avaient le talent nécessaire pour rêver d'une carrière d'acteur.

Étienne Courville, Mélissa Dumais, Arianne Éthier et Michel Pesant ont de quoi être fiers: ils ont défendu avec conviction et habileté leurs rôles dans une pièce probablement destinée, au départ, à un jeune public.

Le propos juvénile de ce conte de fées modernisé par l’auteur Simon Boulerice aurait pu déconcerter les spectateurs adultes, mais ceux-ci se sont plutôt laissés charmer par le jeu spontané et assuré des comédiens âgés de 19 à 23 ans qui interprétaient leur première pièce devant un public.

Bien que le mythe de la beauté, ou de la laideur, ait été un thème fort exploité tant au théâtre qu’au cinéma, l’action située au 21e siècle apporte une fraîcheur au propos. Un jeune auditoire pourrait facilement s’identifier aux personnages ainsi qu’à leur quête identitaire.

Quant aux personnages, l’interprétation empreinte d’authenticité des comédiens les rend sympathiques et comiques à souhait. La Fée-Fille, jouée sur un ton espiègle par Mélissa Dumais, suscite un rire généralisé à chacun de ses passages sur scène.

Quant à Jérémy, les jumelles Léda et Bella et Éric, ils sont campés avec justesse par des comédiens qui, malgré leur mince expérience de la scène, ont fait preuve d’un professionnalisme certain, grâce aux conseils d’André-Marc Coudou, leur metteur en scène. Un professionnel du jeu théâtral réputé, selon la directrice de l’École de théâtre, Danie Frenette.

Les chansonnettes intégrées à la pièce ont joliment agrémenté le déroulement de la fable moderne jouée au centre des spectateurs, mais leur intervention rappelait qu’il s’agissait justement d’un conte.

Mais à entendre la salve d’applaudissements à la fin de la pièce d’une heure quinze, force est de constater que la sincérité du jeu est parvenue à gagner le coeur du public.