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Natalie Portman personnifie une biologiste participant à une expédition gouvernementale sur le site d’une catastrophe écologique pour retrouver la trace de son mari disparu.

Annihilation: oser face à l’inconnu

Publié le 28/02/2018

Lisez la critique de Sébastien Trottier sur un film qui vient de prendre l’affiche dans les salles de cinéma. Cette semaine: Annihilation.

Alex Garland, qui nous a offert Ex Machina en 2015, revient pour une deuxième fois derrière la caméra, dans une oeuvre de science-fiction au visuel flamboyant dans lequel la splendeur côtoie l’angoisse. Adapté du roman de Jeff VanderMeer, le long métrage ose miser sur des personnages principaux féminins. Ce n’est pas la première fois qu’un groupe d’actrices jouent dans un film, mais habituellement, ce sont dans des comédies.

Dès les premiers instants, on fait la rencontre de Lena, une enseignante en biologie qui est incapable d’accepter la disparition de Kane, son mari militaire. Une année après avoir été déclaré mort, il réapparaît comme par enchantement. Son épouse n’a pas le temps de l’interroger, que les forces armées l’attrapent pour le mettre en quarantaine. De là, qu’ils constatent que Kane est le seul survivant de son escouade, lors de l’exploration d’une zone mystérieuse. Afin d’en connaître plus, Lena et quatre autres scientifiques décident de mettre le cap sur ce lieu qui s’avère aussi fascinant que menaçant. Toutefois, ils doivent poursuivre pour en apprendre davantage sur ce paradoxe de la nature.

Une direction artistique époustouflante

Le réalisateur présente une direction artistique époustouflante, dans laquelle la faune et la flore subissent des phénomènes de plus en plus étranges, alors que les protagonistes s’aventurent au centre de la nébuleuse.

Les questions existentielles fusent de toute part et cela pourrait être trop «intello» pour les spectateurs en quête d’un simple divertissement. C’est peut-être pour cette raison que le long métrage a été vendu à Netflix pour une diffusion mondiale dès le mois de mars prochain, à l’exception de quelques pays comme le Canada, les États-Unis et la Chine.

Cela n’empêche pas d’avoir une excellente distribution accompagnant Nathalie Portman. Tessa Thompson (Josie Radek), Tuva Novotny (Cass Sheppard), Jennifer Jason Leigh (Dr. Ventress) et Gina Rodriguez (Anya Thorensen) sont convaincantes face aux risques et aux atrocités qu’elles vont rencontrer. Oscar Isaac est également au générique en interprétant le soldat retrouvé. Il est principalement alité dans un état comateux, sauf lors des scènes de «flashback» expliquant sa relation avec Lena.

Audacieux et complexe, le récit se termine intentionnellement en laissant plusieurs interrogations, qui auront peut-être une réponse si les suites, déjà disponibles en roman, voient le jour.

La semaine prochaine, il sera question du film Un justicier dans la ville.

D’ici là, découvrez le site [http://cine-techno.com] afin de consulter les critiques et l’actualité DVD et Blu-ray.

Ma note: 7,5/10