C’est de cette femme audacieuse, passionnante, originale et inspirée dont il est question dans deux ouvrages qui viennent de paraître, le premier intitulé Les chemins de Lhassa (Glénat, collection Explora); et le deuxième Une vie avec Alexandra David-Néel (Bamboo Éditions).
Les chemins de Lhassa
D’abord, dans Les chemins de Lhassa, le scénariste Christian Perrisin et le dessinateur Boro Pavlovic nous font découvrir le fameux voyage de cette femme jusqu’à Lhassa. Nous la retrouvons donc en mai 1924, à Gyantsé, au Tibet, à 3 977 mètres d’altitude, en compagnie d’un agent de l’empire britannique, David MacDonald. Celle-ci souhaite alors rejoindre l’Inde, avec son fils adoptif. Elle raconte surtout à l’agent britannique ce périple pour le moins passionnant amorcé presque 13 ans plus tôt, en décembre 1911, alors qu’elle s’embarque à bord d’un bateau depuis la Tunisie pour se rendre d’abord au Sri Lanka, appelé alors le Ceylan. C’est le début pour elle d’un voyage hors-norme à la découverte de civilisations et de cultures qui dépassent l’Occident. Elle rencontre, chemin faisant, des rois, des maharajas, et même le dalaï-lama en personne! Et puis, point culminant de ce voyage, la ville de Lhassa, où elle séjournera durant plusieurs mois.
Notons, au passage, que l’album, comme tous ceux de la collection Explora, est complété par un dossier pédagogique portant sur le contexte historique et politique de l’époque.
Une vie avec Alexandra David-Néel
Puis, avec Une vie avec Alexandra David-Néel, le scénariste Fred Campoy, qui signe aussi les dessins avec Mathieu Blanchot, nous raconte cette fois la vie de l’exploratrice, basée d’après le livre de Marie-Madeleine Peyronnet. Cette dernière était bien placée pour avoir écrit ce livre puisqu’elle est entrée au service d’Alexandra David-Néel en juin 1959, et jusqu’à la mort de celle-ci.
Si la grande partie de ce premier tome est davantage consacrée aux dernières années de vie de l’exploratrice, il se trouve cependant certaines pages (peut-être pas assez) qui, en plusieurs flash-back tout en couleur, nous ramènent aux souvenirs de voyage.
Voilà ici deux ouvrages qui, certes, nous font découvrir cette grande exploratrice qu’a été Alexandra David-Néel, peut-être moins connue ici au Québec.