Les deux premiers albums de la série mettent donc en vedette le Petit Prince qui effectue des arrêts sur la planète des Éoliens, dans un premier cas, puis celle de l’Oiseau de feu, dans un deuxième cas. Sur la planète des Éoliens, un peuple dont la seule source d&#8217;énergie est le vent, le Petit Prince aidera à régler un conflit qui pourrait la mettre en péril. Sur la deuxième planète qu’il visite, le Petit Prince fera face à une histoire de jalousie entre les enfants du défunt roi, la princesse Feng et le prince Huang, et l’Oiseau de feu, garant de la légitimité du pouvoir.
La nouvelle série est sous la responsabilité de Didier Poli, directeur artistique, Diane Fayolle, dessinatrice, Guillaume Dorison, scénariste, et Didier Convard, conseiller éditorial. En bonus, précisons que de grands noms de la bande dessinée sont invités, à la fin de chaque album, à «imaginer» le Petit Prince (Moebius et Tebo, pour ce qui est des tomes 1 et 2). 
Une belle façon de redécouvrir le merveilleux monde du Petit Prince!

La plus récente création de Lapierre à titre de scénariste a, cette fois-ci, pour titre La bête du lac. C’est donc à Lac-à-l&#8217;Ombre, un petit village du Nord-du-Québec, que nous retrouvons, dans le premier album de cette série, Le gardien (Glénat Québec), Ovide. Celui-ci est à la recherche de son frère jumeau Gédéon, disparu depuis l&#8217;hiver. Des indices le mènent jusqu&#8217;au bord du fameux Lac-à-l’Ombre, situé à quelques lieues du village. Mais, l’endroit a mauvaise réputation et est sinistre, surtout la nuit. Ovide y fait la rencontre d’une sirène prise dans le lac. Celle-ci lui raconte que son frère jumeau est mort, dévoré par Shoshaminissipeshimi, la «bête du lac». Cette rencontre sera le déclencheur de toute une série d’évènements que seuls les plus vieux pouvaient se douter&#8230;
Comme pour ses précédents récits, François Lapierre prend ici plaisir à trouver sa source d’inspiration dans le fantastique et la mythologie amérindienne. En plus de voir aux couleurs avec Annie Richard, il est bien supporté, dans son travail, par le dessinateur Patrick Boutin-Gagné, un artiste né en 1970 dans le petit village de Clova, en Mauricie, et œuvrant dans les secteurs de la bande dessinée, du story-board et du design. Ce premier album de trois est déjà annonciateur de bons et «ensorcelants» moments. Espérons seulement que la maison d’édition Glénat donnera la chance à François Lapierre et à Patrick Boutin-Gagné de compléter pour nous ces trois albums.

La bête du lac

Son plus récent périple à l’étranger l’a amené à séjourner pendant un an, avec sa femme et ses deux jeunes enfants, à Jérusalem-Est, d’où il est revenu avec de nombreuses notes, croquis (plus de 500) et photographies. Le résultat a cette fois pour titre Chroniques de Jérusalem (Delcourt, collection Shampooing), un ouvrage de plus de 330 pages qui, fin janvier, a reçu le Fauve d’or au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, en France, à titre de meilleur album de l’année 2011. 
Il y raconte, bien sûr, ce séjour effectué de juillet 2008 à août 2009 dans cette ville dont tout le monde connaît l’existence, mais dont personne ne connaît véritablement le quotidien. C’est donc à travers son propre personnage que Guy Delisle nous fait découvrir, dans ce nouveau carnet de voyage, une ville aux multiples visages, contradictions et bizarreries. Car il y en a, et Delisle va le constater dès les premiers jours. 
Avec un dessin d’une grande simplicité et sobriété, sans prendre position pour l’un ou l’autre, Guy Delisle réussit donc l’exploit de nous faire connaître un peu plus cette ville, mais aussi ces habitants et leur vécu. Un ouvrage incontournable dont il ne faut surtout pas se priver de lire. Et à son rythme!

Le Petit Prince