Après les Franquin, Gotlib, Cauvin (toujours très actif et dont les différentes séries qu’il signe ont dépassé en 2006 les 46 millions d’albums vendus), voilà qu’une nouvelle génération de scénaristes voulant manier, à leur tour, l’humour, fait son apparition. L’un d’eux a pour nom Jacques Louis, né à Etterbeek, une des 19 communes bilingues de Belgique située sans région de Bruxelles-Capitale. Fils d’un père illustrateur, il s’est vite, dès son jeune âge, intéressé à la bande dessinée. Après de multiples tentatives infructueuses dans le domaine de la science-fiction, il décide d’y aller du côté de l’humour. En 2009, il propose un nouveau projet qui, cette fois, plaît aux Éditions Dupuis. La série Le chômeur et sa belle, satire sur le couple (le sien) et fausse autobiographie de l’auteur, débarque dans le journal de Spirou en juillet 2010 et le tout premier album vient tout juste de sortir. Ce projet a été, soulignons-le, financé par les internautes via My Major Company [www.mymajorcompany.com].
On y retrouve donc Jacques, l’artiste fainéant au chômage, et Céline, la chercheuse en mathématiques, qui ont le coup de foudre. Ils décident d’emménager ensemble, ou plutôt Jacques s’installe dans l’appartement de sa belle. Mais, on le sait, les contraires s’attirent dans la vie. Malgré les différences, le bonheur semble total, mais le quotidien va vite tenter de les éloigner l’un de l’autre.
Ici, le thème du chômeur qui ne fout rien pendant que sa belle fait tout n’est pas vraiment nouveau en soi. Mais le scénariste et dessinateur Jacques Louis fait de sa série un récit de vie somme toute bien ficelé, teinté bien sûr, d’humour. Ça se lit bien, c’est rigolo, c’est plaisant et ça fait sourire. C’est tout ce qu’on veut, n’est-ce pas, d’une nouvelle série humoristique?