Ce préambule pour expliquer que la réputation de Glénat Québec n’est maintenant plus à faire et que la sortie de ses ouvrages sont souvent annonciateurs de bons moments pour les amateurs de bande dessinée. Ceux-ci, avouons-le, n’ont pas trop la chance, malgré les efforts de l’ensemble des maisons d’édition du Québec, de savourer une BD toute québécoise. Ils auront l’occasion de s’en donner à cœur joie ces jours-ci, alors que Glénat Québec vient de publier deux ouvrages qui risquent de ne pas passer inaperçus: Kissinger & nous et Nevada.
Le premier, Kissinger & nous, se veut un ambitieux roman graphique en noir et blanc, tant par sa taille, de près de 200 pages, que par son sujet, le coup d’État contre Salvador Allende au Chili, en 1973, tel que vécu par quatre amies. Il est aussi ambitieux par la précision des dessins de Bruno Rouyère pour accompagner fidèlement ce récit historique et par l’implication personnelle du scénariste Ami Vaillancourt, qui dédicace cet album à sa mère Carmen, Chilienne et réfugiée politique au Québec. Un deuxième tome viendra conclure ce récit. Les deux auteurs, qui ont mis plusieurs années à peaufiner cet album, procèderont incidemment à son lancement à la librairie L’Écume des jours, située au 125, rue Saint-Viateur Ouest, à Montréal, le mercredi 3 avril, à compter de 19 h. Il sera lancé en même temps que Charlebois et l’Ossitidgang(Glénat Québec), des deux mêmes auteurs qui sort aussi ces jours-ci. L’événement est ouvert à tous.
Aussi, Glénat Québec nous propose de découvrir le tome 1 de Nevada, une série signée par Fabien Dreuil, Xavier Hardy (scénario), Simon Leclerc (dessins) et Anouk Pérusse-Bell (couleurs) qui vivent tous à Montréal. L’album, qui a reçu de très bons commentaires sur les sites BD de France, raconte le récit de Marvin qui, chez lui à Montréal, en regardant la télé, reconnaît un visage lors d’un reportage sur un attentat à Nevada City. Pour lui, c’est le retour dans un passé qu’il a tenté d’oublier dans la boisson, et qui a démoli sa vie… Il décide donc de se rendre au Neveda pour y trouver une réponse, une rédemption… et accessoirement un peu d’action. On dit même que Tarantino n’aurait pas renié cette histoire conçue comme un western contemporain.
Voilà, la BD québécoise est bien vivante, suffit maintenant de l’encourager!