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ART/9: artistes en résidence

Publié le 18/05/2017

Il arrive ponctuellement que les artistes en résidence au 34 Galerie/Ateliers, à Saint-Eustache, laissent la porte ouverte, ce qui donne au public une occasion de grimper à l’étage pour voir de quoi il retourne.

Appelée Art/9, la plus récente exposition qu’on y tenait n’aura duré qu’un week-end (c’était du 21 au 23 avril), mais elle nous aura permis de découvrir les neuf artistes peintres ou dessinateurs qui y logent actuellement et qui proposent, vous l’aurez deviné, une variété de styles et de médiums.

Hébergés par Lyette Roussille, que l’on connaît pour ses œuvres naïves réalisées aux crayons de couleur, on y retrouvait également Emmanuelle de Rouville, Marie-France Lachance, Lucie Meilleur, Sandra Michaud, Jean-Jacques Pagé, Louise Paradis, Lucie Pelletier et Suzanne Poirier, chacun occupant son petit coin de l’atelier pour y accrocher ses œuvres récentes, parmi le matériel d’artiste et les croquis témoignant d’une activité créatrice continue.

Le public pouvait circuler de l’un à l’autre, discuter avec les artistes et, pour quiconque avait envie de jouer, repérer les indices identifiés dans un questionnaire qui commandait une observation plus attentive des œuvres exposées. En bout de ligne, il était possible de gagner une œuvre d’art, ce qui ne se refuse certes pas.

Un lieu de travail

Situé au 34, rue Saint-Eustache, Le 34 Galerie/Ateliers est d’abord et avant tout un lieu de travail, précise Lyette Roussile, ajoutant que les membres participent régulièrement à des événements publics (Festival de la galette, marché public). Le nombre d’artistes varie selon l’espace disponible, mais ceux qui s’y trouvent s’y plaisent à ce point que d’autres se trouvent inscrits sur une liste d’attente.

«Ils aiment travailler avec d’autres artistes. Ça devient un lieu stimulant» , indique Mme Roussille. De fait, le travail de création est un acte solitaire, mais le fait d’avoir un retour immédiat sur une œuvre en cours n’est jamais à dédaigner. «De plus, ils échangent leurs connaissances et leurs techniques, demandent l’opinion de leurs pairs, bref, ça permet d’avancer» , de poursuivre l’artiste.

Autres avantages, le lieu dispose d’une bonne fenestration qui permet de travailler à la lumière du jour. «On peut aussi retrouver ça chez soi, ajoute Mme Roussille, mais souvent, on est distrait par les tâches à faire. Ici, on ne fait que travailler et on peut venir quand on veut, à l’heure qu’on veut.»

On y présente, aux deux ans, une exposition collective, tout comme on y tient régulièrement des ateliers de modèle vivant auxquels les artistes de l’extérieur peuvent participer.

La petite histoire

L’atelier est aménagé au second étage d’un bâtiment construit en 1840 et qui fut notamment occupé, entre 1882 et 1890, par le magasin général de Joseph-Albert Paquin, l’ancêtre du conjoint de Lyette Roussille, Armand Paquin. Actuellement, le rez-de-chaussée est occupé par l’École de théâtre du Vieux-Saint-Eustache.

Depuis une quarantaine d’années, avant que Mme Roussille n’y aménage Le 34 Galerie/Ateliers, le deuxième étage aura conservé sa vocation artistique. Le premier atelier, appelé L’Atelier du vieux chêne, fut occupé par Lucille Bigras-Paquin et Lorraine Grondin, qui ont ensuite passé le flambeau à Samir Kachami, qui l’a occupé pendant 35 ans avec son école de peinture.

À noter que Le 34 Galerie/Ateliers s’affiche sur Facebook, là où vous pouvez suivre ses activités en tout temps.