Les artistes et organismes résidant sur le territoire des Laurentides ont jusqu’au 16 mars 2018 pour déposer leurs projets auprès du Conseil des arts et des lettres du Québec. Pour connaître tous les détails du Programme de partenariat territorial des Laurentides, visitez le [www.calq.gouv.qc.ca].
Formation et soutien aux artistes et aux organismes 
Le CCL propose aux artistes et aux écrivains professionnels de participer à la formation de Josée Fafard, Rédiger ma demande de financement au programme de partenariat territorial du CALQ au coût de 134 $. La formation aura lieu les 24, 31 janvier et 7 février 2018. Les personnes intéressées doivent contacter Manon Mercier au 450 432-2425, poste 104, ou par courriel à formation@culturelaurentides.com.
Aussi, en plus de son service-conseil régulier, l’équipe du CCL se déplacera pour trois rencontres d’accompagnement et service-conseil aux artistes et écrivains professionnels et représentants d’organismes artistiques professionnels. La première aura lieu le 14 décembre à Mont-Laurier en après-midi. S’ajouteront deux autres rencontres à la fin janvier, dont les lieux restent à confirmer. Ces rencontres porteront sur les projets artistiques et seront possibles sur rendez-vous seulement.
Pour manifester leur intérêt et pour prendre rendez-vous, les artistes et écrivains professionnels et les représentants d’organismes intéressés sont invités à communiquer avec Valérie Seers au 450 432-2425, poste 106, ou par courriel à developpement@culturelaurentides.com.

Ainsi, en première partie de ce Rendez-vous des poètes, Noëlla Leblanc, Monique Renaud, Hélène Lamarre, Ruth Bonchétrit, Colette O’Connor, Murielle Bourget et André Ledoux liront chacun, devant le public, une lettre qu’ils ont écrite à l’intention d’un proche; des lettres qui se veulent une «invitation à l&#8217;intimité et la proximité des êtres».
Puis, en deuxième partie, on fera place à l’imaginaire avec le conteur André Morin, organisateur des soirées Contes et légendes des patriotes. Puis, les participants du Café littéraire défileront sur scène pour dévoiler les contes qu’ils ont eux-mêmes imaginés lors de leurs rencontres hebdomadaires du Café littéraire, toujours sous les bons conseils de Denis Morin, également coordonnateur de ce Rendez-vous des poètes.
Aussi, une attention particulière sera portée à Claudine Thibaudeau, fondatrice de l’organisme Toulèsarts, décédée à l’âge de 92 ans au mois d’août dernier, alors que sa grande amie Francine Allard lira un extrait de circonstance, tiré d&#8217;une pièce de théâtre écrite par Mme Thibaudeau.
Précisons que l’événement d’une durée d’environ 90 minutes, lequel sera animé par Alain Gravel (membre du conseil d’administration de Toulèsarts), se déroulera ce jeudi 30 novembre, à compter de 19 h 30, au Centre d’art La petite église, situé au 271, rue Saint-Eustache, à Saint-Eustache. Le coût d’entrée est de 10 $ pour les adultes et de 5 $ pour les enfants âgés de moins de 13 ans.

Place au Rendez-vous des poètes de l’organisme Toulèsarts ce jeudi 30 novembre

Ce titre en forme de question qui demeure momentanément sans réponse, c’est celle posée à son professeur par Francis, le personnage principal du nouveau roman de Luc Proulx, Le carnaval des masques, qui vient de paraître chez Soulières éditeur, lequel a classé le document au rayon des 12 ans et plus. 
Les habitués de ce journal reconnaîtront le nom de notre ancien collègue qui s’est fait une jolie réputation d’écrivain depuis la parution, en 1996, de son premier roman intitulé Le fugueur, qui dépeignait l’univers méconnu des centres jeunesse et qui lui a permis de partir à la rencontre de ses lecteurs dans les écoles secondaires du Québec. 
<h3>Un conte moderne</h3>
Cette fois, Luc Proulx signe un cinquième ouvrage en invitant son lectorat dans une polyvalente des Basses-Laurentides, là où se pointe un nouveau, prénommé Francis, vers qui soufflera un vent de méfiance exclusive du simple fait qu’il est laid, une condition pour le moins inconfortable quand on sait la désespérance qui peut accompagner, à cet âge-là, l’éruption d’un simple bouton d’acné. 
Mais voilà, comme dans tout bon conte digne de ce nom, il se trouve que le jeune homme est supérieurement intelligent, ce qui fait contrepoids à sa laideur tout en lui valant l’amitié de Karine, à la fois fascinée par l’étrangeté repoussante de ce visage et ce qu’elle peut deviner dans la profondeur de son regard. 
L’allusion au conte, ici, n’est guère anodine puisque Luc Proulx reprend un procédé qu’il avait utilisé dans Le fugueur, en juxtaposant une vieille légende québécoise à son récit, celle de Rose Latulipe, jeune femme frivole qui s’était entichée d’un beau jeune homme qui l’avait fait joliment tournoyer dans une soirée de danse, jusqu’après minuit de surcroît, quand sonnerait le début du carême, une période de privation et d’abstinence où le plaisir devient péché, un concept qui rend source dans les traditions chrétiennes. Or, derrière le masque de ce beau danseur se cachait le diable, qui entraînerait alors sa victime jusqu’en enfer. 
Dans Le carnaval des masques, le diable s’appelle Steven, et c’est la meilleure amie de Karine, Sophie, qui se prendra dans les mailles du séducteur, jeune criminel par filiation, revendeur de drogue notoire, éminemment narcissique et surtout capable de violence. Sa présence inquiétante a tout ce qu’il faut pour mettre le lecteur en haleine, dans un récit qui s’attarde davantage à la question posée plus haut. 
<h3>Une piste de réflexion</h3>
En jalonnant son histoire de moult références littéraires et philosophiques, en faisant aussi porter un masque à son personnage principal, qui s’en servira pour séduire, troubler et fasciner son entourage, l’auteur du Carnaval des masques amène progressivement son lectorat sur la piste d’une réflexion qui va plus loin que la simple définition de la beauté, mais qui appelle aussi à l’introspection, à la nécessité de se cultiver pour être en mesure de réfléchir, de s’exprimer et d’aspirer à la liberté. 
Alors, c’est quoi, la beauté? Pour la comprendre, dirions-nous en empruntant cette citation à Francis lui-même, il faut avoir lu toutes les pages du récit.

Appel de projets pour les artistes et organismes artistiques professionnels